Szilágyi Sándor szerk.: Erdélyi Országgyűlési Emlékek 16. 1675-1679 (Budapest, 1893)
30. fejezet: 1675-1679 - Törvények és okiratok
Le lenclemain de 1'arrivee de M. Teleki k Fogaras les deputes des mecontents qu'il avait amenes avec lui eurent audience du prince. Ils lui firent instance de vouloir les assister et de permettre k Mr. Teleki de venir commander leurs troupes; ils en furent ecoutes favorableinent et le prince leur ayant promis de faire tout ce qu'il pourrait pour leur retablissement par la voie la plus convenable. Et comme je lui avais fait demander permission de conferer avec eux, afin de m'en faire informer particulierement de l'etat de leurs atfaires, il ordonna a M. Teleki de les emmener chez moi et de me dire qu'il nous laissait la liberte entiere de nous entre-communiquer. Apres cuoi ledit Sr. Teleki se retira, pour nous laisser en plus grande liberte de nous entretenir. Ils me rendirent dans cette premiere visite la lettre de leurs principaux — et le comte Tekeli, un des plus grands seigneurs de Hongrie qui etait chef de la deputation et qui en cette qualite portait la parole, me temoigna au nom de toute sa communaute un vif ressentiment des bontes que Sa Mte avait pour la nation hongroise et des assurances que je venais leur donner de sa protection, qu'il avait ordre de pouvoir avec ses collegues de s'obliger a tout ce que je leur ferais connaitre, que Sa Mte desirait d'eux, afin de tacher de meriter les effets que je leur en faisais esperer. Je leur fis entendre que S. Mte ne desirait autre chose que le retablissement des mecontents et la manutention des pi ivileges et des libertes de toute la nation; qu'elle y contribuerait avec d'autant plus de plaisir qu'elle croyait en cela servir toute la chretiente, qu'elle avait ordonne a M. de Marseille de me depecher aupres de leur communaute pour l'en assurer et pour connaitre ses besoins et prendre une information plus veritable de ses affaires; que des le mois de Septembre dernier il avait envoye une personne chez Mr. Teleki avec ordre de passer jusques en leur camp, afin de leur faire connaltre les soins de Sa Mte et lui rapporter une information particuliere de toutes choses; mais qivils savaient bien ce qui avait empeche la communication qu'il etait si important cVavoir ensemble; que cette difficulte avait oblige M. de Marseille en execution des nouveaux ordres qu'il avait re^us de Sa Mte de m'envoyer en Transilvanie, dans l'esperance que je pourrais trouver quelque occasion de communiquer avec leur communaute et meme lui rendre service en recommandant leurs interets au nom de Sa Mte, comme j'avais dej& fait avec