AZ ORSZÁGOS SZÉCHÉNYI KÖNYVTÁR ÉVKÖNYVE 1961-1962. Budapest (1963)

IV. Könyvtár- és művelődéstörténeti tanulmányok - Markovits Györgyi: Üldözött irodalom (Kitiltott, elkobzott, inkriminált prózai írások a Horthy-korszakban) - Littérature persécutée. (Écrits en prose interdits, confisqués, incriminés pendant le régime Horthy)

Littérature Persécutée Écrits en prose interdits, confisqués, incriminés pendant le régime Horthy GY. MARKOVITS L'article étudie l'activité de la censure de l'époque Horthy, du point de vue particulier de la littérature en prose, ob jet de la persecution. L'introduction donne un href apercu, faisant connaitre l'effet paralysant que l'époque de la terreur contre-révolutionnaire a exercé sur la littérature; les tendances de la politique gouvernementale et l'activité de son appareil d'oppression ; la «censure volontaire», l'asservissement de la littérature et des écrivains; la «juridiction du soupcon». Voici les événements qui torment l'objet du premier chapitre (1919 —1929): la perse­cution, menée contre la littérature socialiste révolutionnaire issue en Hongrie pen­dant la période de la République des Conseils; les brúlements de livres en 1919; les arrets interdisant plusieurs ouvrages sur la terreur blanche et particulierment de trois series de publications d'écrivains de gauche, éditées á Vienne, respectivement ä Berlin, [Bibliotheque Moderne Nouvelle (Uj Modern Könyvtár) — Bibliotheque de Vul­garisation "Europe" (Europa Ismeretterjesztő Könyvtár) — Bibliotheque du Travail et de la Science (Munka Tudomány Könyvtára)] Dans cetté phase les arrets d'interdic­tion ont la predominance; les écrivains emigres continuaient leur lutte pour le progrés, ceux qui sönt restes en Hongrie étaient réduits á la longue silence par le gouvernement Les mesures de la censure frappent a cetté époque des écrivains hongrois comme: Nándor Barta, Béla Balázs, Andor Gábor, Ottilia Bölöni, Antal Farkas, Béla Kun, Lajos Kassák, Gyula Krúdy, Mihály Károlyi, József Lengyel, József Pogány, László Rudas, Ervin Szabó; parmi les étrangers il suffit de citer un nom, celui de Gorki. Le second chapitre (1930—1938) s'occupe de la censure hongroise contre-révolu­tionnaire de l'époque, a partir du revirement jusqu'au commencement de la guerre. Le mouvement ouvrier et parallélement la littérature progressiste marquent un essor nouveau. Durant ces années, qui sönt caractérisées par la crise économique trés sérieuse et par le développement du mouvement ouvrier, le nombre des interdictions, des confiscations, les cas de poursuite des écrivains se multiplient rapidement. C'est ä ce moment qu'on a interdit l'importation de 1'admirable collection parisienne du Monde et que les mesures prohibitives ont frappé, avec les premieres creations marquantes de la littérature révolutionnaire socialiste hongroise (Béla Illés, József Lengyel, Lajos Kiss, Emil Madarász, Tibor Szamuely, Frigyes Karikás, Mózes Kahána, András Szilágyi, Lajos Kassák) quelques écrits illustres de la littérature mondiale (Reed, Fadeiev, Serafimovitch, E. E. Kisch). Le procés du «Front de Mars» est intenté également ä cetté époque, de mérne que la repression de l'activité de György Sárközi, Gyula Illyés, Ferenc Erdei, Géza Féja, Imre Kovács et la poursuite de leurs ouvrages. La censure pratiquée pendant la période de la guerre (1939 — 1944) est le principal sujet du troisiéme chapitre. A partir de l'été 1940 les mesures de poursuite, appliquées au paravánt aprés la parution des ouvrages, sönt remplacées par une rigoureuse sur­veillance préliminaire. Pendant les années de la guerre fasciste les autorités du régime Horthy conduisent une veritable campagne d'extermination, ouverte et brutale, contre la presse progressiste et contre la littérature hongroise entiére. Cetté période, la plus ignominieuse dans l'histoire littéraire hongroise, se termine par le broyage, au moulin de papier, du Don paisible, de la Guerre et Paix (il s'agissait d'éditions abrégées, á bon marché), d'une edition abrégé de «1812» de Tarlé, des ceuvres de Milán Füst, Andor Gábor, György Lukács, Miklós Radnóti, Zoltán Somlyó, Zseni Várnai, József Kiss; parmi les auteurs étrangers nous ne citerons que les ouvrages d'Erenburg, de Feuchtwanger, de Heine, Maurois, Arnold Zweig et de Stefan Zweig, qui ont dű subir le mérne sort. 364

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