Goda Gertrud: Izsó Miklós, 1831-1875 (Miskolc, 1993)

Pourvu de fausse documents il arrive à Vienne pour poursuivre sa formation. Dans l'atelier du sculpteur Hans Gasser (1817-1868) ou grâce à sa force physique énorme il travailla comme simple sculpteur de marbre. Sa diligence inouie, la connaissance de la profession, lui portèrent bientôt respect. Son maître lui confia les traveaux de marbre du portrait du Comte István Széchenyi après nautre. Le jeune sculpteur accepta honoré, surtout à cause de la personalité de son modèle. Après la mort en 1860 du grand politicien de la Réforme, avec la concession de Gasser, Izsó sculpta une seconde fois ce portrait en marbre (1860) lequel ce trouve encore de nos jours à l'Académie des Sciences Hongroises comme un trésor. Les jeunes étudiants Hongrois de l'Université de Vienne fondèrent leur „Groupement des Sous" pour promouvoir le développement de l'art sculptural de leur patrie. Cette modeste fondation atteignit bientôt son but: Izsó put s'inscrire en 1859 à l'Académie des Beaux Arts à Munich dans la classe de Max Wittmann. Par son talent il avança vite dans ses études - tout en travaillant sur ses concep­tions personnelles. La collection hellénique de la Glypthotèque l'influença, sur­tout l'adaptation artistique des dimensions dans l'espace d'une forme. Torturé par le mal-du-pays, épuisé d'être sans moyens, il rentra chez soi en 1861. Il fit des esquisses sur les bergers dans la Grande Plaine (la Puszta) et sculpta la première version de son chef-d'oeuvre „Le berger attristé" {cat. 12.). Les amis et ses admirateurs peuvent le convaincre de rentrer a Munich. Avec l'aide des costumes et accessoires folkloriques, il modèle dans la capitale Bavaroise des oeuvres romantiques nationales (cat. 11.). Son „berger attristé" 1862 (cat. 12.) est sculpté en marbre de Carrara, il exprime avec sa forme et son contenu l'idéal nationale de cette époque tout en gardant l'illusion de la vie libre des bergers. La position en contreposte et l'exécution élégente évoque les monuments funéraires classiques, mais l'expression du deuil sur la perte de l'independence de sa patrie lui donne une empreinte romantique. Lorsqu'il quitta Munich en 1862, ses idées sont stabilisées et toutes les conceptions des statues sont esquissées; „Scene des fileuses" (cat. 144.), „Soldat mourant" (cat. 87.), „Paysans dansants" (cat. 39-53.). Les conditions très modes­tes qui l'attendent á Pest, ne le retiennent pas de s'y établir et de modeler des portraits de ses comtamporains célèbres: le poète János Arany - qui devint le secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences 1862 (cat. 14-1 5.), ou celui de l'acteur Gábor Egressy 1862 (cat. 116.), qui fut un des capitaines de la guerilla. C'est en 1864 qu'il termina son premier monument sur un lieu publique, celui du phylologue Miklós Révai (cat. 25.), une statue qui se trouve sur la fassade de l'Académie des Sciences Hongroise à Budapest. Au concours en 1866 pour la réalisation d'une statue commemorative (cat. 73-75.) du comte István Széchenyi, Miklós Izsó prit part avec succès - mais pour protester contre le compromis austro-hongrois il renonça d'accepter cette com­mende. Entre 1866-67 il travailla sur la réalisation d'une statue unique du poète de Debrecen Mihály Csokonai Vitéz. Il a réussi de créer dans ses exquisses le typedu poète engagé Hongrois (cat. 77.). C'est l'unique oeuvre en bronze réalisée dans la vie de Izsó en 1871, pourtant il fit des plans différents, approfondis pour le monument du grand poète Sándor Petőfi, qui devrait être érigée dans la capi­tale. La plus belle pièce de ce cycle c'est la scène du poète appelant la nation de se libérer: Debout Hongrois (cat. 98.). Puisque le jury changea continuellement son opinion, la force de l'invention de l'artiste diminua. La statue visible à Buda­pest (Place du 15 Mars) fut exécutée en 1882 d'après les idées d'lzsó par Adolf Huszár. C'est un lieu, ou la jeunesse hongroise aime à se rassembler pour des démonstrations.

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