Habersack, Sabine - Puşcaş, Vasile - Ciubotă, Viorel (szerk.): Democraţia in Europa centrală şi de Sud-Est - Aspiraţie şi realitate (Secolele XIX-XX) (Satu Mare, 2001)

Matei Cazacu: La tentation autoritaire D'alexandre I. Cuza (1863-1865) et la dérive totalitaire de Calor II (1938-1940). Une possible filiation idéologique?

Matei Cazacu élections de décembre 1937, mais en réalité plus de 26%.19. En dépit de son auto-dissolution en février 1938, la Garde de Fer fut férocement poursuivie, ses leaders emprisonnés et assassinés, ce qui attira la riposte des légionnaires et l'assassinat du Premier Ministre, Armand Càlinescu. Finalement, Carol II s'attira la haine de tous les partis politiques et son abdication de septembre 1940 peut être considérée comme le résultat de l'action d'une nouvelle coalition politique, monstrueuse ou pas. Revenant à la comparaison des Constitutions de 1863 et de 1938 et des actes et réformes qui les ont accompagnés, on constate en premier lieu l'affirmation et l'exaltation du pouvoir monarchique par rapport au pouvoir législatif à un degré inconnu des Constitutions de 1866 et de 1923.20 Ainsi, le prince "a seul l'initiative des lois qui sont élaborées par un Conseil d'Etat". (Constitution de 1863, art. 4) L'article 31 de la Constitution de 1938 prévoit que "l'initiative des lois appartient au roi. Chacune des deux Assemblées peut proposer de sa propre initiative uniquement des lois dans l'intérêt général de l'Etat." Pourtant, par ce même article 31, le roi pouvait refuser de sanctionner les lois votées par le Parlement sans avoir à rendre publiques ses raisons. (Idem dans l'art. 4 de la Constitution de 1863). Dans le Statut du 2/14 mai 1864, Cuza statuait que "Les décrets émis par le prince jusqu'à l'ouverture de la nouvelle Assemblée,après proposition du Conseil des ministres et avis du Conseil d'Etat, auront force de loi", (art. 18, § 2). Cette disposition se retrouve aussi dans la Constitution de 1938 (art. 46, § 7 et 14), mais avec la réserve de leur approbation par le Parlement. Une innovation riche en conséquences a été la création du Sénat : tous les projets de Cuza, depuis la Constitution de 1863 et jusqu'à l'Acte additionnel, confèrent au Sénat un rôle d'auxiliaire du prince. Son président de droit était le métropolite, et le prince nommait un de ses deux vice­­présidents (et même deux par le Statut du 2/14 mai 1864), l'autre étant élu par l'Assemblée. Les autres membres du Sénat étaient les évêques (qui sont 19 Voir les affirmations d'Eugen Cristescu au procès du maréchal Antonescu in Procesul Marii Trădări Nationale. Bucarest, 1946, p. 173 : 800.000 votes au lieu des 478.378 voix officiellement proclamées. Moins clair dans la nouvelle édition Procesul mareşalului Antonescu. Documente. I, éd. M.-D.Ciucă, Bucarest, 1996, p. 336 : 300.000 voix escamotées par le Ministère de l'Intérieur. Voir aussi A. Heinen, Die Legion "Erzengel Michael" in Rumänien, Soziale Bewegung und politische Organisation. Munich, 1986, p. 356. (Südosteuropäische Arbeiten, 83). 20 Cf A. Rădulescu, Puterea executivă în noua Constituţie. în Revista Fundaţiilor Regale, VII/6 (1940), p. 587-601. 64

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