Drăgan, Ioan (szerk.): Mediaevalia Transilvanica 2000 (4. évfolyam, 1-2. szám)

Cruciada Târzie

46 Emmanuel C. Antoche reconnaissance vers Tímovo fut taillé en pieces par les Turcs, et laissa plus de la moitié de son effectif sur le champ de bataille67. Selon Teodor Nicolau et Ilie Minea, il paraît que les cavaliers chrétiens furent taillés en pieces par les troupes ottomanes appartenant au bey de Nicopolis68. L ’armée Ottomane surprend stratégiquement les forces chrétiennes et les obiigent ă livrer bataille. Dans les deux cas la supériorité de la stratégie ottomane est évidente. Dés le début du siege de Nicopolis, le commandement croisé croyait que P armée ottomane sous les ordres de Bayazid campait de 1’autre cőté des Détroits en Asie Mineure69. En réalité, le sultan avait déjá franchi les Dardanelles et â la tété de ses troupes s’apprétait â marcher sur Constantinople70. Ayant reţu la nouvelle de l’offensive chrétienne il changea d’itinéraire et avec toutes les forces dönt il disposait sur le champ, il prit la direction du Nord pour arriver sur la frontiére danubienne menacée. De Andrinople il se dirigea vers Plovdiv (Philippopolis). Les Balkans furent traversés par le col de Shipka d’oü il continua la marche vers Tírnovo, demiére localité importante avant Nicopolis. Selon Atiya ce fut â cet endroit que Bayazid effectua la jonction avec le contingent serbe de Stéphane Lazarevic71, tandis que Delaville Le Roulx affirme que la rencontre eut lieu auparavant dans la vallée de l’Osma72. De toute maniere la rapidité de l’avance ottomane surprit totalement les forces chrétiennes bien obligées â livrer bataille plutőt qu’elles avaient prévu. Entre le 4 et 7 novembre 1444, l’armée croisée avait occupé Provadia tandis que les Valaques se distinguerent â la prise de Petrec en découvrant le passage souterrain par lequel la garnison ottomane essayait â échapper7'. Ce fut vraisemblablement vers ce moment que Cesarini avait reţu de la part de Francois Condulmer la nouvelle concernant le passage de l’armée turque en Europe74. Aprés la traversée, les forces ottomanes se dirigerent directement vers Andrinople oü elles arrivérent début novembre. Selon la chronique de Lufti Pacha, Firuzbeioglu Mehmed envoya â Murád II quelques cavaliers chrétiens en armures capturés lors du raid sur Tírnovo. Pour le sultan ce fut un signe de bon augure; il 67 Callimachus, p. 512; Beheim, p. 32-33; G. Koehler, p. 58; M. Chasim, loc. cit. 68 T. Nicolau, p. 57; I. Minea, p. 241-242. 69 Delaville le Roulx, loc. cit. En tout cas il ne se trouvait pás en Egypte comme Tavait affirmé Froissart, XV, p. 251-252. Mérne s’il était sumommé FEcIair, Bayazid ne pouvait pás arriver si vite d’Egypte dans les plaines de Nicopolis. Delaville le Roulx p. 255 nous dresse une critique pertinente de la chronique de Froissart: “II est difficile dí'maginer un récit plus complétement different de celui des autres sources. Aucun des noms de ville n’approche de ceux que nous connaissons; les faits de guerre eux-mémes n’ont aucune analogie avec ceux qui nous sont racontés ailleurs. En outre, le récit de Froissart contient des passages certainement romanesques et sans fondement historique.” 70 Atiya, p. 63, avec une excellente analyse des sources. Selon les chroniqueurs ottomans, Enverî, loc. cit.\ Neşri, p. 113, Bayazid ne se trouvait pas en Anatolie mais en train d’assiéger la capitale byzantine. 71 Ibidem, p. 65. 72 Delaville le Roulx, p. 259. 73 Callimachus, loc. cit.', Beheim, p. 35; Palatio, p. 463. Voir aussi Ies propos de Minea, p. 242; M. Chasim, p. 306; Stoicescu-Panaitescu, p. 227-228. 74 Selon Palatio, loc. cit., et Dlugosz, col. 802; M. Chasim, loc. cit.

Next

/
Oldalképek
Tartalom