Drăgan, Ioan (szerk.): Mediaevalia Transilvanica 2000 (4. évfolyam, 1-2. szám)
Cruciada Târzie
38 Emmanuel C. Antoche- quelques centaines de Bulgares enrôlés sur le trajet. Autant en 1396 qu’en 1444 on enregistre la participation de Bourguignons, des Vénitiens, des Allemands, des Autrichiens, des Polonais, des Tchèques, des Hongrois, des Croates, des Byzantins et des Roumains de Transylvanie et de Valachie. Les effectifs des armées chrétiennes qui participèrent aux expéditions de Nicopolis et de Varna furent moins élevés que ceux qui prirent part à la longue campagne ou à la deuxième bataille de Kossovopolje. Cette remarque est valable aussi pour les armées ottomanes. Durant la longue campagne l’armée croisée forte d’environ 30 à 35.000 hommes dut affronter une armée turque d’à peu près 70.000 combattants. A Kossovo, Hunyadi avait disposé de 25 à 30.000 soldats face à 50-60.000 Ottomans commandés par Murád II. Dans les deux cas, les belligérants ont disposé du temps nécessaire pour effectuer leurs préparatifs militaires, les Turcs étant aussi informés d’avance sur les intentions offensives de l’ennemi d’où le délai qui leur avait permis de rassembler des forces tellement importantes. Les travaux de Kling, Delbrück et Lot ont corrigé de manière définitive les estimations exagérées des chroniqueurs concernant les effectifs des armées qui se sont affrontées le 25 septembre 1396 sous les murs de Nicopolis* 27. Ayant visité le célèbre champ de bataille, le Général Radu Rosetti avait conclu à son tour que les forces chrétiennes ont dû compter entre 9.000 et 16.000 soldats face à un ennemi dont le nombre variait entre 10.000 et 20.000 combattants28. Quarante-huit ans plus tard à Vama, les forces de Jean Hunyadi comptaient à peu près 20-21.000 hommes (contingent valaque et volontaires bulgares inclus)29, tandis que dans le camp opposé, Murád II réussit à rassembler une armée d’environ 40.000 soldats. Géopolitique et stratégie chrétienne lors des opérations militaires en 1396 et 1444. L’itinéraire des deux expéditions. Dans un article riche en suggestions, Franz Babinger relevait le rôle du Danube comme force géopolitique pour les Ottomans tout le long de leur histoire. Les efforts que les premiers sultans consentirent pour s’assurer le flanc nord de leur empire, amorcés sous Bayazid Ier et continués par Murád II, Mahomet II et Soliman le Magnifique ne faisaient, en Cazacu, Precizări privind cronologia domnilor munteni din deceniul 5 al secolului al XV-lea, in Studii. Revista de Istorie, 23, 1970, nr. 3, p. 607-608. 27 Kling, p. 14-24; Delbrück, p. 479-480; Lot, p. 222-224. “The lowest number on record for the Christians - 16.000 - is given by Schiltberger, the highest - 200.000 - by the Klindenberg chronicler. Between these two irreconcilable figures, the other estimates can be arranged. Ulmann Strömer records the total number as 30.000; Antonio Fiorentino, as 35.000; the Magdenburg chronicler, as 60.000; and the brothers Gatari, as 84. 000 ... The anonymous biographer of Boucicaut states that the Christian army consisted of 100.000 horses; Froissart, Ser Guerriero da Gubbio, Königshofen and Conrad Justinger, of 100.000 men”, Atiya, p. 67. 28 Rosetti, Considérations sur quelques effectifs d'armées, p. 456. 29 Si nous nous rapportons à Palatio, p. 461., et à Dlugosz, col., 800 les effectifs de l’armée chrétienne rassemblés à Orşova s’élevaient à environ 15-16.000 combattants, chiffre accepté par la plupart des historiens, mais dérisoire en comparaison avec les effectifs réunis pendant l’expédition de 1443. En raison des efforts prolongés durant la longue campagne, une partie de la noblesse hongroise et polonaise ne participa plus à l’expédition de 1444.