Drăgan, Ioan (szerk.): Mediaevalia Transilvanica 2000 (4. évfolyam, 1-2. szám)

Cruciada Târzie

Les expéditions de Nicopolis (1396) et de Varna (1444): une comparison 35 Les échecs des expéditions chrétiennes à Nicopolis et à Varna consolidèrent, sans doute, la présence de l’Etat ottoman dans les Balkans jusqu'à la fin du XIXe siècle, une période qui s’étend sur presque un demi-millénaire d’histoire. Géographiquement la Turquie est-elle toujours présente en contrôlant les précieux Détroits de Bosphore et de Dardanelles. Pour l’Europe que nous bâtissons aujourd’hui il s’agit d’une région située à la périphérie, proche du monde asiatique dont nous saisissons encore difficilement la richesse et les tragédie de son histoire. Ceci signifie la méconnaissance de notre propre passé, d’ignorer le Byzantion des anciens grecs, le Constantinople de la romanité tardive, le savoir culturel de Byzance qui contribua à l’épanouissement de la Renaissance à travers notre continent, l’Istanbul des architectes, des chroniqueurs et des poètes ottomans, en somme, le berceau, les origines, et les fondements de notre civilisation. La composition ethnique et les effectifs des armées chrétiennes. Les expéditions de 1396 et de 1444 sont caractérisées par une large participation européenne ce qui ne fut pas le cas en 1443 ou en 1448, étant les seules dans lesquelles l’Occident s’impliqua militairement d’une manière significative. A Nicopolis on remarque la participation:- de la chevalerie française et bourguignonne commandée par le jeune comte Jean de Nevers, fils de Philippe le Hardi duc de Bourgogne. Le contingent qui arriva de France comptait environ 1.000 chevaliers et écuyers9 au sein duquel figuraient les noms les plus illustres de la noblesse du royaume: Jacques de Bourbon comte de la Marche, l’amiral Jean de Vienne, le maréchal Jean le Maingre dit Boucicaut, le connétable Philippe d’Artois comte d’Eu, Guillaume de Bordes porte oriflamme de France, Jean de Cadzaud grand amiral de Flandre, Jacques d’Heiliy chambellan de Bourgogne, Jean de Coügny seigneur de Crescia, Enguerrand VII seigneur de Coucy, Guillaume VI de la Tremouille seigneur de Sully, Jean de Roye seigneur du Plessis, de Muret, et de Buzancy, Régnault de Roye, chambellan du roi Charles VI (1380-1422), etc.10 11.- on note aussi la présence de Philibert de Naillac Grand-Maître des Hospitaliers de Rhodes à la tête d’une centaine de chevaliers de l’ordre.- environ 1.000 chevaliers et écuyers arrivés de Bavière, de Styrie et d’autres provinces de l’Empire (Jean de Zollem burgrave de Nürnberg, le comte palatin Ruprecht Pipán fils du duc de Bavière Robert III, Hermann II comte de Cilly, etc.), mais aussi d’Angleterre", de Pologne, de Bohême, d’Italie12 13, et même d’Espagne, selon la chronique de Dlugosz".- l’armée hongroise sous les ordres de Sigismond de Luxembourg et du palatin Nicolas de Gara (environ 4-5.000 hommes), cavalerie lourde et légère, qui 9 Froissart, p. 230 dont seulement 700 prirent part à la bataille du 25 septembre, Ibidem, p. 315; Kling, p. 87-88; Delaville le Roulx, p. 270. Les pages et les valets ne sont évidemment pas compris dans ce chiffre. 10 Une liste des nobles et des chevaliers ayant participés à la croisade à été publiée par Delaville le Roulx dans vol. II, Pièces justificatives, p. 78-86. 11 Pour la contribution anglaise voir les propos de Atiya, The Crusade of Nicopolis, p. 44-47. 12 Ducas, p. 78: et Italorum non pauci. 13 Dlugosz, col. 146.

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