Drăgan, Ioan (szerk.): Mediaevalia Transilvanica 2000 (4. évfolyam, 1-2. szám)

Cruciada Târzie

Les expéditions de Nicopolis (1396) et de Varna (1444): une comparison 33 conjoncture favorable â une revanche chrétienne dönt la mobilisation fut â nouveau sans précédent autour des personnages remarquables comme Jean Hunyadi voivode de Transylvanie (1441 - 1446; 1448), le pape Eugene IV, son légat en Hongrie Julien Cesarini ou l’empereur de Byzance Jean VIII Paléologue (1425 - 1448). Vladislav III Jagellón Wamehczyk roi de Pologne (1434-1444) et de Hongrie (1440-1444, sous le nom de Vladislav Ier) qui se rendit compte malgré son jeune âge de cette situation politique et militaire avantageuse, oscilla de sa propre volonté au cours de l’année 1444 entre la paix avec les Ottomans - qu’il ratifia d'ailleurs â Szeged (Seghedin) â une date non encore établie avec exactitude, certainement entre le 26 juillet et le Ier aoűt - et la guerre. Le 4 aoűt il dénon?a la traité et Cesarini le releva de son serment. En train de rassembler ses forces armées, il reprit au début de septembre les opérations militaires contre les Turcs en déclenchant l’expédition militaire qui se solda avec la défaite du 10 novembre 14447. II réussit néanmoins â endormir pour quelque temps la vigilance de Murád 7 Selon Fr. Pall, Un moment décisif de I 'histoire du sud-est européen: la croisade de Varna (1444), p. 114-115: “il se pourrait bien que la raison principale de la violation du traité de Szeged eűt été celle que Phistoire admet généralement, â savoir les pressions et peut-étre mérne les menaces d’excommunications de la part de Cesarini qui ne pouvait accepter la validité d’un traité avec les Infídéles sans l’approbation du Souverain Pontife”. On ne dispose d’aucun exemplaire du traité de Szeged. Le hongrois fut probablement détruit lors de sa dénonciation, le 4 aoűt, Idem, Autour de la croisade de Varna: la question de la paix de Szeged et de sa rupture (1444), p. 150. Quant au turc, il gisait empalé sur une colline, la joumée de Varna, pour rappeler aux chrétiens le serment fait par leur roi. II peut étre reconstitué d’aprés la chronique de Dlugosz, col 788-790, qui a sans doute consulté une de ses copies, Minea, nr. I, p. 234. Nous trouvons des éclaircisséments dans une lettre envoyée par les Etats polonais au roi Vladislav, le 26 aoűt 1444 dans laquelle les clauses du traité réjouissent les nobles du royaume, Monumenta medii aevi historica res gestas Poloniae illustrantia, dans IVydawnictwa Komisyi Historicznej Akademii Umiejetnosci w Krakowie, éd. A. Prochaska, XII, (1382-1445), Cracovie, 1891, p. 141: “conditiones pacis nunquam credibiles, quibus astrixit se regnum Rasciae, dominium Albaniae et plures alias terras in diebus et regimine aliorum divae memoriae regnum Ungariae occupatas cum viginti quattor castris insignibus inter que Holubecz restituere, captivos relaxare, centum aureorum milia solvere et viginti quinque milibus armatorum pro qualibet v. s. guerra subsidio esse”. Aeneas Sylvius Piccolomini connaissait lui aussi l’existence du traité et du parjure du roi, voir Fontes Rerum Austriacarum, p. 170, 172-174, 186-189. De mérne Thuróczi, chap. XLI, p. 254-255, Ducas, p. 272-274 et Chalcocondylas, p. 195-196. Voir aussi Anchiennes Cronicques d’Engleterre, p. 84: “il assambla son conseil oű il fut condu que il feroit paix avec le Grant Turcq, moyennant que ledit Grant Turcq renderoit au roy de Hongrye plusieurs chasteaulz et passages scituez sur la riviére de la Dunoue, comme il fist. Et par ainsi fut entr’eulz la paix concordée, juree et scellee”, p. 85: “tant prescha le cardinal de Saint Angele ou pays de Hongrye que le roy et les seigneurs furent contentz de rompre la paix qu’ilz avoient faite avec le Turcq”. Mais la source la plus importante demeure la correspondance de 1’humaniste italien Cyriaque d’Ancone redécouverte et mise en valeur par Fr. Pali. Une pârtie des lettres furent reproduites dans Ciriaco d’Ancona et la erodata contro I Turchi. Certains chapitres de l’étude méritent toute Fattention des chercheurs dönt chap. IV: “Trattative diplomatiche. Duplice politica di Vladislao. L’Ambasceria magiaro-serba spedita al Sultano”, p. 26-31; chap. V: “11 Trattato di Andrianopoli (12 Giugno 1444)”, p. 32-41; chap. VI: “Ciriaco a Constantinopoli. La Rottura della pace per opera degli ungheresi”, p. 42-47. Une longue et ardue polémique opposa longtemps les historiens convaincus du parjure de Vladislav á ceux qui s’obstinaient de défendre Fhonneur du roi. L’apogée de ce savant duel qui fascine encore tout spécialiste du XVe siede fut représenté entre les deux guerres, d’une cőté par Fr. Pall et de l’autre cőté par Fhistorien polonais O. Halecki. Nul doute qu’ä Szeged, le traité fut ratifíé par le souverain hongrois, avait condu â plusieurs reprises l’érudit roumain: “Loin de nous la pensée

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