Tóth Károly - Végh László (szerk.): Emlékkönyv Arany A. László tiszteletére (Somorja, 2007)
Arany A. László művei
ARANY A. LÁSZLÓ FONDEMENTS PSYCHOLOGIQUES DES PHENOMENES BILINGUISTIQUES I. Nombre d’auteurs voient dans le bilinguisme un problème linguistique autonome, non associé directement aux autres facteurs habituels de l’évolution linguistique générale. Cependant les résultats du bilinguisme se rattachent bien à ces facteurs. La cause principale de l’erreur commise est le caractère actualisant manifeste des phénomènes bilinguistiques dans les phases initiales de l’évolution. Il est aussi prossible de prouver l’importance du bilinguisme par la méthode statistique, par l’existence des dits phénomènes aux confins ethniques ou dans la vie des groupes ethniques inclus dans un ensemble ethnique étranger. Le problème fondamental est la discussion engagée sur le. point suivant: si le bilinguisme d’une collectivité ou, au moins, d’une partie de collectivité peut avoir de telles conséquences que la norme linguistique en position inférieure du point de vue sociologique modifie éventuellement sa structure phonologique sous l’influence de la norme linguistique en position dominante, c’est-à-dire appauvrit ou — chose capitale — enrichit sa structure d’éléments y empruntés. En général, une influence étrangère est admise dans le domaine lexicologique, morphologique et syntactique; mais on en conteste la possibilité dans le domaine phonématique. Or deux structures linguistiques peuvent s’influencer mutuellement à cet égard et la norme dominante décide dans les premières phases; sous sa pression une structure nouvelle, mixte, est susceptible de se produire. Pour la raison qu’il existe une détermination causale entre la réalité psychologique et la réalité linguistique, il convient de résoudre la question sur une base psychologique, d’autant que c’est une opinion psychologistique qui entravait récemment l’évolution linguistique, opinion suivant laquelle la langue serait un assemblage non systématisé des représentations phoniques individuelles. La capacité fonctionelle du principe structurel a contraint la plupart des linguistes à accepter les méthodes de travail qui en résultent. Néanmoins la tendance naturaliste et psychologique subsiste encore dans la théorie de la stabilité et de l’immutabilité des structures linguistiques et dans le point de vue qui s’efforce d’éliminer les facteurs dits extra-linguistiques (survivance de l’orientation positiviste). Cette tendance apparaît également dans l’explication des changements des structures linguistiques, donc aussi dans l’explication des phénomènes bilinguistiques, puisque cause d’un changement structural. Les structures ne sont pas considérées comme des intégralités dynamiques, mais comme des intégralités statiques. Dans le domaine psychologique l’idée de la détermination génétique et sociale est depuis longtemps en vigueur. C’est pourquoi nos expériences, quelles qu’elles soient, sont tenues pour des touts en rapport mutuel de subordination et de supériorité. Intégralités partielles, elles sont en rapport constant avec des touts plus vastes et rentrent ainsi organiquement dans le champ de la conscience intégrale actuelle, avec laquelle elles sont incorporées dans le tout transphénoménal de la personnalité, basée sur l’hérédité, puis dans l’ensemble des connexions superindividuelles, sociales et culturelles. Ces touts peuvent être différenciés ou non différenciés dans leurs rapports internes (la forme — le complexe), c’est-à-dire que leurs composants peuvent être différenciés en parties fixes ou confuses. Pareille conception ne signifie pas en linguistique une catégorie nouvelle du psy246