Tóth Károly - Végh László (szerk.): Emlékkönyv Arany A. László tiszteletére (Somorja, 2007)
Arany A. László művei
FONDAMENTS PSYCHOLOGIQUES DES PHÉNOMÈNES BILINGUISTIQUES chologisme ou du sociologisme; elle a pour seule raison d’être de faire valoir pleinement le structuralisme. Dans la question du bilinguisme, en découle la notion que les éléments bilinguistiques communément répandus naissent et s’étendent par le fait de la préexistence des connexions superindividuelles, lesquelles engendrent les dispositions favorables aux changements phonologiques structuraux. La délimitation des composants partage le champ perceptif en figure proprement dite et arrière-fond. Dans les expériences linguistiques, par conséquent dans la parole, les figures-formes ou, au moins, complexes; manifestations concrètes telles que mot, phrase sont créées comme antithèse à la conscience linguistique, potentielle ou actuelle; constituant un tout distinct, elles se détachent sur l’arrière-fond de la connaissance de la langue. Désire-t-on obtenir une figure (forme, idée, expression) nettement expressive dans un sens déterminé: précision dans le style communicatif, originalité dans le style esthétique, on a souvent recours à un terme étranger. L’effort en vue d’un contraste puissant est le fondement psychologique essentiel des premiers phénomènes bilinguistiques. Antithèse très appuyée destinée à produire le plus grand effet, l’élément étranger devient une valeur particulièrement forte. Par là est précisée la position spéciale, stylistique et occasionnelle, des éléments bilinguistiques au début de l’évolution. L’agencement relativement libre de la forme permet de leur accorder une charge de sentiment intense. Les conditions psychologiques sont ainsi réunies pour la corrélation entre les composantes phonologiques étrangères et les unités linguistiques composantes du système phooologique indigène. Souvent la pression visant à délimiter la forme ne s’exerce pas; mais la forme acoustique originale est conservée et il s’ensuit une variante stylistique, condition primordiale de la possibilité de phonologisation. Ultérieurement le nombre des cas semblables se multiplie dans l’inventaire linguistique indigène et l’on aboutit à la phonologisation. Les vecteurs des processus bilinguistiques sont, en première ligne, les mots, parce que manifestation fondamentale intégrale. Le substratum des mots est un acte psychique. Les mots, comme touts distincts, ne sont que des symboles inconstants d’états d’âme complexes, mis en rapports intérieurs réciproques. Ces rapports se déplacent; certains composants se perdent, d’autres apparaissent. Les éléments et les rapports nouveaux ont une origine individuelle; mais, en raison de l’homogénéité sociale du collectif, ils découlent de lui, progressent parallèlement à son évolution. C’est pourquoi dans les mots empruntés les phonèmes s’ajustent en partie à l’inventaire indigène, par suite de la pression en vue de la délimitation de la forme, et, en partie, gardent leur aspect exotique. Les mots à phonèmes étrangers sont longtemps sentis comme appartenant à une couche spéciale, autre; plus tard cependant, ils s’incorporent dans l’inventaire indigène et la langue s’enrichit d’un phonème nouveau, d’une corrélation nouvelle, etc. Le travail capital de M. Jakobson (voir ici la note 6), si plein de matière psychologique, constate aussi le caractère expressif et actualisant des éléments bilinguistiques et la possibilité de leur phonologisation. Les travaux de M. Ľ. Novák (cités dans les notes 7, 18 et 21) aboutissent aux mêmes résultats. Dans la sphère purement psychique, le problème du bilinguisme se présente comme une tension spirituelle particulière pour discerner et préciser deux normes dans la connaissance et dans les manifestations linguistiques (p. ex., aspiration à la correction de la langue chez les individus bilinguistiques). — Dans la sphère strictement linguistique,les 247