Horony Ákos - Orosz Örs - Szalay Zoltán: A hely nevei, a nyelv helyei. A kisebbségi nyelvi jogok története Szlovákiában 1918-2012 - Jelek a térben 4. (Somorja, 2012)
Nemzetiségi és nyelvi viszonyok a mai Dél-Szlovákia területén 1918-ig
Nemzetiségi és nyelvi viszonyok a mai Dél-Szlovákia területén 1918-ig 11 Before 1918, the Hungarian and Slovak-inhabited areas were separated by a sharp language border. Inhabitants of settlements located on the south of the language border usually spoke only their native language (Hungarian), but the situation was similar in the case of Slovaks living on the north of the language border. It is a little-known fact that the vast majority of the Slovak population representing from 10 to 12% of the Kingdom of Hungary — unlike today’s Hungarian minority in Slovakia - did not speak the state language even after decades of the much-cited “brutal Magyarisation“. It is a telling fact that in 1910, 78.96% of the Hungarian native speakers did not speak any other languages than their native language, and to a similar degree, 75.1% of native Slovaks did not know any other language apart from Slovak. In the district of Galanta, the village Veiké Úľany with í Hungarian inhabitants and the neighbouring Pusté Úľany i with Slovak inhabitants are located on the language border. In the 1910 census, 70% of the population of Pusté Úľany was Slovak-speaking and out of them 29% spoke the contemporary “state language”, despite the fact that the neighbouring Veiké Úľany was inhabited by 98% of \ Hungarian native speakers. In settlements located on the language border, it used to be a custom, that the farmers’ bachelor sons were interchanged for a period of time in order to learn the language of the neighbouring village. At that time, regarding the institution of child exchange, Hungarians used to say that the young man was sent for “tótszó” (Slovak word). I.iptószentmiklós/Liptovský Mikuláš, 1905 Szlovák vizuális nyelvhasználat Vizuálne používanie slovenského jazyka Slovak visual language use Usage visuel de la langue slovaque Avant 1918 les territoires habités par les Hongrois et ceux habités par les Slovaques ont été séparés par une frontière linguistique follement remarquable. Les habitants des localités au sud de la frontière linguistique ne parlaient généralement que dans leur langue maternelle (le hongrois), mais la situation était similaire parmi les Slovaques vivant au nord de la frontière linguistique. Peu connu est le fait que la vaste majorité des Slovaques qui représentaient 10-12% de la population du Royaume Hongrois - à la différence de la minorité hongroise de la Slovaquie actuelle - ne parlaient pas la langue de l’état de l’époque, même après les décennies de la « magyarisation brutale ■> que l’on évoque souvent. Les données sont parlantes selon lesquelles en 1910, 78,96% des habitants de langue maternelle hongroise ne parlaient pas de langues étrangères, et de manière similaire 75,1% des habitants de langue maternelle slovaque ne connaissaient aucune langue en dehors du slovaque. Dans le district de Galanta, à la frontière linguistique se trouve la municipalité de Veiké Úľany habitée par des Hongrois et Pusté Úľany, ville voisine habitée par des Slovaques. À l’époque du recensement de 1910 70% de la population de Pusté Úľany était de la langue maternelle slovaque et 29% d’eux parlaient «la langue de l'état* de l’époque, malgré le fait que 98% de la population de la ville voisine, Veľké Úľany était des habitants de langue maternelle hongroise. C’était d’ailleurs une tradition dans les localités situées à la frontière linguistique que les paysans échangeaient leurs fils de l'âge de jeune homme pour une certaine période afin qu’ils apprennent la langue du village voisin. L’institution de l'échange des enfants se disait par les Hongrois l'envoi du jeune homme pour des « mots slovaques ».