Folia Theologica 21. (2010)

Erdő Péter: Le rapport entre l'Eglise et l'Etat dans la théologie de l'Eglise Catholique

LE RAPPORT ENTRE L'EGLISE ET L'ETAT DANS LA ... 19 cipales officielles, la foi et le caractère de la communauté puissent être tributaires de modes de comportement individuels arbitraires. Le Concile et le nouveau Droit Canonique accordent non seulement une attention particulière à l'Eglise, qui proclame la Parole divine, mais également à ceux à qui elle s'adresse. Chaque homme est tenu de rechercher la vérité sur Dieu et son Eglise. Après l'avoir reconnue, il est obligé à accepter l'Evangile et l'Eglise véritable et à se tenir à la vérité reconnue (c. 748, 1 ; LG 16 ; DH l)31. Bien que l'acceptation de la foi doive se faire librement, une fois qu'elle a été acceptée, ce n'est plus une option facultative que de garder la foi catholique, mais cela devient une obligation morale objective qui est aussi stipulée juridiquement dans la communauté ecclésiale. L'ancienne tradition chrétienne est formulée de façon classique par Tertullien : « il faut chercher l'enseignement du Christ jusqu'à ce que nous le trouvions, c'est-à-dire jusqu'à ce que nous le découvrions »32. Il faut toutefois faire la distinction entre liberté de conscience et liberté re­ligieuse d'une part, choses qui reviennent à l'homme sur base de sa dignité personnelle, et d'autre part les droits et les devoirs qui revien­nent au croyant en tant que tel à l'intérieur de l'Eglise. Celui qui est de­venu un membre du Corps du Christ participe à la triple mission du Christ. Il a reçu tant l'invitation à participer à la mission confiée à l'Eglise, que le droit à ce qu'exige la mission. En revanche, comme croyant à l'intérieur du peuple de Dieu, il ne peut pas avoir le droit à ce qui contredise cette mission, c'est-à-dire à abandonner la foi et à se séparer de la communion de l'Eglise. Oui, c'est un devoir fondamental des croyants (cfr. LG 11-13 ; 23 ; 32 ; GS 1 ; c. 209,1) que de rester tou­jours en communion avec l'Eglise33. C'est la conséquence de la libre dé­cision de l'homme qui a accepté la foi et la communauté ecclésiale. Il ne peut y en aller autrement, sinon l'Eglise ne pourrait plus ac­complir sa mission, donner un témoignage crédible. Elle ne pourrait plus maintenir son identité et exercer sa fonction sacramentelle. 31 Cfr. DH 2, 2. Pour le même principe v. CIC (1917) Can. 1351; et dans une position encore plus importante: CIC Can. 748 § 2; DH 2 et 4; PC 7-10. 32 Tertullianus, De praescr. 10, 2. 33 Cfr. Kaslyn, R. J., "Communion with the Church" and the Code of Canon Law: An Analysis of the Foundation and Implications of the Canonical Obligation to Maintain Communio with the Catholic Church (Roman Catholic Studies 5), Lewiston-Queenstone-Lampeter 1994.

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