Folia Theologica 8. (1997)

Ferenc Szabó S.J. La résurrection et la transfiguration du cosmos

130 F. SZABÓ / s De l’Ecriture aux Pères de l’Eglise et à Teilhard de Chardin „Lire l’Ecriture et dire la Résurrection”: ce titre d’un dossier de la revue Esprit21 signale déjà de quoi il s’agit. Les Écritures nous conservent le kérygme, le message pascal des premiers chrétiens, dont nous retrouvons la plus ancienne trace chez saint Paul, ICor 15,3sq: „Je vous ai donc transmis en premier lieu ce que j’avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures, qu’il a été mis au tombeau, qu’il est ressucité le troisième jour selon les Écritures...” C’est déjà le germe du futur Credo. Le texte de l’Ecriture devient l’objet des recherches historiques, en même temps que, l’Eglise actualise continuellement son message pascal, en s’adaptant aux temps et aux cultures, pour inviter les hommes à la foi. Le croyant lit et interprète le texte autrement que l’incoyant ou le savant comme tel: le chrétien écoute avec foi la parole qui l’interpelle ici et maintenant, car le texte gardé et transmis dans la tradition de l’Église, rappelle un événement, celui de la mort et de la résurrection (ou exaltation) du Christ Jésus. Il y a un „événement de la parole”, selon l’expression d’Ebeling. Cependant même si l’on accepte avec foi cet „Évangile”, il y a un problème pour la transmission du message aux hommes des différentes époques, il y a la difficulté de dire la Résurrection. Car il faut réinterpréter le message à partir de la pluralié des lectures, en utilisant aujourd’hui les différentes méthodes d’interprétation. Nous sommes au problème herméneutique. Même la réponse à cette question: le Christ est-il ressuccité ou non? pose un problème à l’exégète. Car pour répondre (par la foi) à la question du fait (oui ou non?), il convient de savoir de quoi on parle, et donc quel est le langage utilisé, que veut dire l’expression ressuscité? La question initiale concerne, elle aussi, le langage et sa relation à la réalité. Parce que la réalité de la résurrection n’est pas un événement historique commun: elle manifeste sa puissance dans l’histoire, mais elle répresente une rupture radicale, elle est mystère. (Il ne s’agit pas de la réanimation d’un mort!) De saint Paul à R. Bultmann, d’Ambroise à Teilhard de Chardin, il faut réinterpréter la texte, l’événement ou la réalité de la résurrection, pour le monde et la culture où s’annonce le message, où les hommes l’écoutent. 21 „Lire l’Écriture, dire la résurrection”, Esprit, avril 1973. Études de S. Breton, P. Beauchamp, Luce Giard, X. Léon-Dufour, P. Fraction, P.-J. Labarrière. L. Mérin, A. Dumas.

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