Folia Theologica 1. (1990)
Jean Beyer: Les Mouvements nouveaux en Église
FOLIA THEOLOGICA 1 (1990) 7 Jean BEYER S. J. LES MOUVEMENTS NOUVEAUX EN EGLISE La floraison de nombreux mouvements en Eglise après le Concile semble être un fruit certain d’une prise de consience plus forte de ce qu’est l’Eglise, sa vie, son action, son mystère. Même les mouvements fondés avant le Concile ont été comme renouvelés par lui; certains y ont trouvé comme une approbation spirituelle; ils y ont découvert l’oeuvre de l’Esprit qui par ses dons préparait et soutenait l’effort doctrinal et renovateur du Concile. I. Distinguer les mouvements Parmi les mouvements nouveaux, il faut distinguer les mouvements spirituels, les mouvements de laïcs et les mouvements ecclésiaux. Ces derniers ont été appelés en France „communautés nouvelles”. Cette terminologie prête à confusion; elle insinue en effet une vie commune et une action organisée qui n’est pas le fait de chacun de ces mouvements. Elle risque aussi de les assimiler à tort aux instituts de vie consacrée, surtout religieux. Ce qui est d’autant plus à éviter que ces mouvements comptent parmi leurs membres de groupes de vie consacrée de type parfois divers: vie monastique, vie apostolique et vie en plein monde. Il est normal que, lors de rassemblements mondiaux et nationaux, des mouvements anciens se soient unis à des mouvements plus récents. Une distinction s’imposait; elle a eu lieu par la force des choses. Elle a d’ailleurs permis un meilleur discernement des charismes propres et des missions particulières de ces mouvements et de leurs membres.1 1 1. Un premier Congrès mondial eut lieu à Rome du 23 au 27 septembre 1981. Les actes en furent publiés dans le volumeImovimenti della Chiesa negü anni W (a cura di M. Camisasca e M. Visali) Milano, 1982,255 p. et repris en grande partie dans le volume intitulé Les mouvements dans l’Eglise, Lethiellieux, Paris, 1984,239 p. Avoir le texte des conférences, on remarque un certain flottement dans les idées. Les „mouvements” présents étaient très différents les uns des autres. Voir la liste p. 126.
