Folia Canonica 9. (2006)

STUDIES - Georges Ruyssen: Les positions des Eglies/Communautés ecclésiales en matiere de communicatio in sacris dans l'eucharistie

COMMUNICATIO IN SACRIS DANS L’EUCHARISTIE II de différentes Eglises/Communautés ecclésiales, sans qu’il y ait nécessairement un accord ou une réciprocité entre ces Eglises/Communautés. La rencontre œcuménique européenne de Chantilly en 1978 produisit un Rapport intitulé Pour être fidèles au Christ, travailler à l’unité, dans lequel était posée une série de questions qui encore aujourd’hui reste d’une actualité vivante dans le domaine de la c.i.s.: Le plein accord dans la foi est-il nécessaire avant que nous ne partagions le même pain? Quelles sont les raisons de la distinction entre l’eucharistie en tant que moyen de croître ensemble dans l’unité et l’eucharistie en tant que signe de l’unité réalisée? Si le Christ est notre hôte à la table de l’eucharistie, pourquoi ne pouvons-nous ré­pondre à son invitation ensemble? Si, d’autre part, la communion ecclésiale et la communauté eucharistique sont identiques, avons-nous déjà le droit de communier ensemble? A quel point cette expression de la foi doit-elle être explicite quand nous appro­chons les saints mystères?10 C’est essentiellement autour de ces questions que diffèrent les attitudes ou les positions des Eglises et des Communautés ecclésiales en matière de c.i.s. Pour admettre des membres d’autres Eglises/Communautés ecclésiales à sa propre communion/table eucharistique, il y a de manière générale trois attitudes diffé­rentes: la communion “fermée” des Eglises orientales séparées ou orthodoxes, la communion “ouverte” généralisée des Communautés ecclésiales issues de la Réforme et la communion “limitée” “graduelle” (“conditionnée” ou “recom­mandée”) de l’Eglise catholique. Plutôt qu’une description détaillée de la disci­pline canonique (cf. cc. 844, 908, 1365/CIC & 671, 702, 1440/CCEO) et disci­plinaire (cf. le Directoire œcuménique La Recherche de l'Unité du 25 mars 1993), nous visons essentiellement à analyser les fondements doctrinaux (ecclé­siologiques et sacramentaux), qui soustendent la position disciplinaire des diffé­rentes dénominations chrétiennes quant à la c.i.s. en matière eucharistique. Common Declaration of Pope John Paul Hand H.H. Mar Ignatius Zakkallwas 23 June 1984, AAS85 (1993) 238-241. Texte italien: Dichiarazionecomunedel23 giugno 1984,£'Ovol. Ill nos 2006-2015) et un autre conclu par l’Eglise chaldéenne, qui est une des Eglises orientales catholiques sui iuris, avec l’Eglise assyrienne d’Orient le 20 juillet 2001 et promulgué le 26 octobre 2001 (CPUC, Note et orientations du Conseil pontifical pour la promotion de l'Unité des chrétiens sur l’admission à l'Eucharistie entre l'Eglise chaldéenne et l’Eglise assyrienne d’Orient, du 20 juillet 2001, DC 99 (2002) 213-214). Bien sûr ce type d’accord reste excep­tionnel et vise surtout à faire face à une situation exceptionnelle de nécessité pastorale, de dias­pora et d’impossibilité physique ou morale d’approcher un ministre de sa propre Eglise. 1 ° SECTION I, Pour être fidèles au Christ, travailler à l’unité, Rapport de la Section 1, Ren­contre œcuménique européenne de Chantilly 1978, DC 75 (1978) 614.

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