Boros István (szerk.): A Magyar Természettudományi Múzeum évkönyve 8. (Budapest 1957)

Jávorka, S.: Pál Kitaibel (1757-1817)

pas été une petite affaire, vu que dans ces temps-là il fallait les peindre une à une, ainsi pour l'ouvrage à 200 exemplaires, il a fallu colorier 20 000 figures à la main. Enfin le 1' oenvre — „Descriptiones et Icônes plantarum rariorum Hungáriáé" — a pu paraître en 1802 ; grand volume in folio, à 100 planches. La parution du second, tombe sur l'année 1805, le troisième, avec 80 planches parait en 1812. Et, avec ce troisième volume l'ouvrage se termine sans être achevé. Les troubles politiques, et les graves perturbations financières entraînent une parfaite indiffé­rence pour cette publication scientifique ; la plupart des exemplaires expédiés à l'étranger, s'égarent. Mais, malgré l'insuccès matériel, l'Icones est equivalent aux autres ouvra­ges botaniques et floristiques de luxe, lesquels, par la suite de l'ère linnéenne, abondent et envahissent les librairies de l'Europe. Et, c'est le mérite de l'heureuse coopération de Waldstein et Kitaibel, qu'aussi la Hongrie a pu prendre part à ce noble concours. Mais déjà ces quelques publications ont éveillé l'attention du monde scienti­fique à l'étranger, premièrement celle des naturalistes. C'est avec grand intérêt qu'ils prennent connaissance du monde végétal de l'Europe orientale, parfois bien différent aie leur, et jusque-là ignoré par eux. Ainsi, la parution de l'»Icones« a relié la Hongrie à la zone culturelle de l'Europe, où déjà depuis longtemps les trésors de la nature des certains pays ont été mis à jour par leurs investigateurs. Cette zone intellectuelle, et même les milieux scientifiques de l'occident, demeu­raient longtemps dans l'ignorance, en ce qui concerne la zone est-orientale de l'Europe, à moins que quelques uns de leurs explorateurs n'aient par hasard voyagé dans cette »terra incognita« et n'en aient publié des comptes rendus. Les trois grands volumes de l'»Icones«, relié en cuir, présentent de nos végétaux rares, en grand nombre des figures de plus, ils y font connaître 148 nouvelles espèces, et variétés, dont la dénomination est aussi actuellement valable et portent le nom de Waldstein et Kitaibel, comme auteurs. Trois genres sont décrites comme nouveaux pour la science. Il est à savoir que l'activité de Kitaibel ne s'étend pas seulement à ses découvertes botaniques, son vaste esprit se tourne aussi vers tous les autres phénomènes de la nature. Ses journaux de voyage sont les témoins, combien d'attention qu'il a aapporté à l'examen et l'analyse du sol, des minéraux et des roches. Ses observations agriculturelles détaillées sont également de grand utilité. Il possédait une vaste connaissance de la chimie, et s'intéressait des choses les plus différentes : par exemple des composantes des savons, ensuite c'est lui qui a découvert la propriété blanchissante de la craie chlorée. Pendant le blocus des frontières des temps napoléonéens, il s'est donné à la production d'une sorte de sirop, c'est à dire d'une mélasse de bonne qualité — il connaissait déjà l'importance des betteraves à sucre. La récolte du salpêtre de l'Alfold (Plaine Hongroise), la fabrication de la soude, ainsi que l'alunerie près de Bereg­szász — l'ont également préoccupé. Parmi ses observations minéralogiques c'était la découverte du tellure — élément jusque-là inconnu — qui est le plus important. Mais lui, avec un geste large — qui d'ailleurs lui était familier — partage son succès avec ses deux confrères, Klaproth, et Müller von Reichenstein. Lors du tremblement de terre à Mór, c'était Kitaibel que l'on a délégué sur place, y ayant adjoint un de ses collègues, le professeur Tomtsányi: c'étaient eux qui ont été les premiers à employer les lignes dites ,,isoseista", dans leur essai sur leurs résultats sur la carte.

Next

/
Oldalképek
Tartalom