Boros István (szerk.): A Magyar Természettudományi Múzeum évkönyve 8. (Budapest 1957)

Jávorka, S.: Pál Kitaibel (1757-1817)

vantes ont amené des voyages autour du lac Balaton et ses contrées, en suite, en 1802, c'était le tour du grand voyage en Croatie, encore en compagnie de W a 1 d­stein. Ils ont visité le Carso liburnien, et la chaîne de montagnes Velebite, jus­que-là absolument inconnue, et avec elle toute la chaîne illyrienne, d'où ils ont rap­porté 55 nouveautés végétales. Plus tard les voyages et les découvertes se succè­dent: il retourne dans les Carpathes orientaux, visite les Alpes de Bereg, gravit le Tátra Bas et le Tátra de Liptó, le Grand Fátra. Ensuite, en 1806, il a l'inten­tion d'aller voir sa ville natale, et après d'aller visiter les Alpes delà Styrie. Mais alors, il tombe gravement malade, attrapant la typhoïde, et doit garder le lit durant quatre mois. Il n'a plus jamais pu se rétablir complètement, il devînt maladif, bien qu'il fit encore quelques voyages, mais des voyages tou­jours plus en plus courts. En 1810 il étudie encore le tremblement de terre à Mór, après, pendant deux ans il prépare le nouveau déménagement du Jar­din Botanique. A côté de cette occupation il trouve le temps à examiner des eaux minérales, des alunières, etc. Enfin sa santé délicate le contraint à prendre sa retraite. Au mois de décembre de 1817 la mort l'a délivré de tous ses maux. Toute I' individualité de Pál Kitaibel — son instinct, son esprit, et toutes ses manifestations reflètent la vie d'un grand naturaliste. Grand natu­raliste ayant grandement contribué à la connaissance des sciences naturelles en général — mais pour son pays c'est lui qui a été le premier grand investi­gateur, observateur de la nature, le premier qui a pris l'initiative de faire valoir aussi en Hongrie l'esprit explorateur et systématiseur de l'ère Linné. C'est lui qui a été ici le précurseur des recherches de la nouvelle conception géné­tique. C'était un génie créateur, progressif, même s'il n'est pas arrivé à pouvoir achever sa grande tâche — notamment, à décrire la physiographie de la Hongrie, et sa flore connue jusque-là. Mais — fait regrettable — il a généreusement cédé une partie de sa matière récoltée à d'autres pour la décrire, ainsi à l'hongaro­phile S c h u 11 e s, élaborateur de la flore autrichienne, et à W i 11 d e n o w, successeur moderne de l'oeuvre de Lin n é. Après la publications de l'Icônes — premier ouvrage hongrois en ce genre, très original et très réussi — K i t a i b e 1 se sentit amené — encore en 1802 — de concevoir les desseins d'une Société de Sciences Naturelles, d'Agriculture et de Médecine. Son projet fut accepté, et même publié. Cet ouvrage érige si bien le sta­tus de la Société à constituer, que bien plus tard ce fut le modèle du status de la Société de Sciences Naturelles. Mais alors, quand il y en avait premièrement question, les autorités suprêmes — après six ans d'hésitation — ont rejeté la motion de la constitution d'une telle association. Les hauts milieux, vers les­quels Kitaibel se tourna conjointement avec Wa 1 d s t e i n, pour être appuyé — l'ont reçu avec une indifférence totale. Ce qui est à noter, c'est que le comte Waldstein se montre d'esprit progressif : dans une de ses lettres, adressée à Kitaibel, il fait une violante sortie contre l'indifférence de la haute aristocratie hongroise. Et, voici Kitaibel restant seul avec ses projets concernant l'explora­tion de son pays. C'est encore heureux qu'il a son ami dévoué, le comte François­Adam de Waldstein — magnat provenant de la Bohème — né d'ailleurs en Hongrie — également adorateur de la nature qui n'apportait pas seulement son enthousiasme pour les projets de grand envol de Kitaibel, mais aussi sa générosité. C'est W a 1 d s t e i n qui se charge de l'édition et de la rédaction de la publication en vue. L'invitation à souscrire fut lancé au début de 1799. C'est également Waldstein qui a fait préparer les figures à Vienne, ce qui n'a

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