Boros István (szerk.): A Magyar Természettudományi Múzeum évkönyve 8. (Budapest 1957)

Jávorka, S.: Pál Kitaibel (1757-1817)

scientifique quelconque — surtout en ce qui concerne l'histoire naturelle. L'in­fluence intensive de l'oeuvre de Linné, bienque agissant à grandes distances, fait retentir ici l'ère nouvelle, à aspect naturaliste, bien trop tard. Alors que la nomenclature binominale a été déjà introduite dans la systématique du règne animal et végétal, par les états civilisés, et que leurs investigateurs n'ont pas cessé de découvrir l'un après l'autre la faune et la flore de leur pays, et d'en faire paraître des publications bien illustrées — chez nous deux siècles ont du passer après les observations de C 1 u s i u s, naturaliste des Pays Bas, tant que des recherches systématiques de la flore hongroise ont pu être commencées. Cependant il y avait beaucoup d'étudiants hongrois qui faisaient leurs études aux universi­tés protestantes des pays occidentaux, qui ont pourtant dû rapporter dans leur patrie, non seulement les nouvelles idées éclairées du XVI I e siècle, mais sûrement ont-ils colporté et fait connaître les grandes discussions scientifiques, et, entre autres, les débats naturalistes qui y avaient lieu. La connaissance de la nature — qui devait remplacer la méthode scolastique des sciences — s'annonce en Hongrie avec l'introduction officielle de l'enseigne­ment de l'histoire naturelle. — Quant l'université de Nagyszombat fut réorgani­sée en 1770, on y a fondé une faculté pour la médecine, et une chaire pour la chimie-botanique, et une zoologique et minéralogique. Ces facultés adoptent déjà la nomenclature de Linné. Les cours de la Faculté de Philosophie commen­cent l'enseignement de l'histoire naturelle en 1774. La biologie demeure dès les débuts en corrélation étroite avec la médecine. Le premier professeur de la chimie-botanique à l'université de Nagyszom­bat, fut Jakab W i n t e r 1, qui y déploie une activité sérieuse d'enseigne­ment ; il a installé son institut, pour ainsi dire, de rien, et a jeté le fond d'un jardin botanique, qu'il doit cependant bientôt faire transporter, et son institut avec, — à Buda (capitale d'alors de la Hongrie, située sur la rive droite du Danube, qui fut, en 1874, réunie en une ville avec Pest, qui se trouve sur la rive gauche) et plus tard il doit se réinstaller à Pest. Winterl a déjà la veine naturaliste, et c'est avec cette mentalité qu'il se rend dans les environs des deux villes d'alors (Buda et Pest) et découvre les espèces végétales qui ne sont pas à insérer dans le système de Linné; il a le soin de décrire ces espèces contestab­les y présentant des figures très fidèles, mais hésite de les dénominer. Cependant, dans ces temps-là (depuis 1784) le jeune Pál Kitaibel travaille déjà dans son institut comme adjoint. Ses facultés remarquables sont déjà indiqués dans ses papiers de nomination, trouvant qu'il possède la vocation de professeur. Sa qualité d'observateur pénétrant et doué, son esprit et sa connais­sance vastes, et, non en dernier lieu, son intuition de vrai naturaliste le pré­destinent aux recherches d'histoire naturelle, et premièrement à l'exploration de la flore de la Hongrie, dont il est réellement devenu le premier investigateur classique, et, en même temps un des plus importants savants de l'Europe. Kitaibel naquit à Nagymarton (Com. Sopron). Cette commune ap­partient actuellement à l'Autriche, étant nommé aujourd'hui Mattersdorf (en Burgenland) en 1757, le 3 février, de parents cultivateurs aisés. Après les années d'étude — faites à Sopron et à Győr — il fut étudiant en droit à Pest, d'où il passe à la faculté de médecine, et c'est comme étudiant en quatrième année qu'il a été nommé auprès du professeur Winterl. A côté de ses études chimiques et minéralogiques, il récolte également avec grande ambition les végétaux des environs de Pest et de Buda, et, c'est lui qui rédige les rapports annuels sur le jardin botanique. '

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