Csornay Boldizsár - Hubai Péter szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 96. (Budapest, 2002)

LIPTAY, ÉVA: Bandeau sur la tete

L'autre cercueil similaire provient d'Akhmîm. 5 D'après ses dimensions, ses cou­leurs et ses décorations, il s'agit d'une pièce appartenant au même type que notre frag­ment. Les Fils d'Horus sont figurés sur les deux côtés latéraux de la cuve, au niveau des pieds, à la même échelle que dans notre cas. 6 Malgré nos connaissances lacunaires de la ville d'Akhmîm de la 21 e Dynastie, 7 il y a des sources qui indiquent la reprise des relations entre cette ville et Thèbes dans la deuxième moitié de cette période. Sous le règne du pharaon Siamon, Iset-em-akhbit (D.), fille du premier prophète Menkheperrê et femme du premier prophète Pinedjem II, portait plusieurs titres se rapportant à des temples en dehors de Thèbes. Elle fut respectivement prophète d'Onouris-Chou à Thi­nis, de Nekhbet à El-Kab, d'Osiris, Isis et Horus à Abydos, d'Hathor à Kusae et de la Triade Min-Isis-Horus à Akhmîm. 8 La famille du premier prophète d'Amon de Thè­bes a donc contrôlé presqu'un tiers du territoire de la Haute-Egypte et fut bénéficiaire des revenus en provenant. Les relations entre Thèbes et Akhmîm ont donc repris au début de la Troisième Période Intermédiaire dont témoigne notamment la généalogie d'une autre Iset-em-akhbit: elle fut prêtresse d'Amon à la 22 e Dynastie tandis que ses ascendants furent membres du clergé de Min d'Akhmîm depuis plusieurs générations. 9 D'importantes inhumations devaient donc avoir lieu à Akhmîm pendant cette période et on peut supposer qu'il existât une similitude entre les cercueils de type thébain et ceux utilisés à Akhmîm. Il se peut donc que le fragment de Budapest ne soit pas d'ori­gine thébaine. Il date probablement de la deuxième moitié de la 21 e Dynastie ou du début de la 22 e Dynastie. Par contre, il ne peut pas être rangé dans le groupe des pièces au vernis jaune ni dans la série des cercueils anthropoïdes extérieurs en cartonnange, du type qrs.w, utilisés plus tard. En effet, ces derniers furent dépourvus de décorations, ne contenant, en général, que le nom et les titres du défunt insérés dans une courte formule d'offrande. 10 Vu ses traits communs avec les pièces provenant d'Akhmîm, il est possible que notre fragment soit originaire de cette ville. L'inscription surmontant la scène contient une simple formule d'offrande avec la mention des noms des Fils d'Horus. dd[-mdw n j]ms.tj hpjj dw^-mw.t-f kbh-snw-f[dj.sn] htp [...] L'intérêt de la pièce réside donc non pas dans la représentation des Fils d'Horus ­motif habituel dans la décoration des côtés latéraux de la cuve - mais dans la présence d'un bandeau d'étoffe rouge-blanc figuré respectivement au-dessus de la tête du per­5 Conservé dans la Collection scientifique du Diocèse transdanubien de l'Église réformée; cf. P. László, BMHBA 68-69 (1987), pp. 3-6. 6 Cf. Varga, E., BMHBA 68-69 (1987), pp. 7-40, figs. 15 et 22. 7 Karig, J., LA I, col. 55 (*Achmim); Kuhlmann, K. P., Matériáién zur Archäologie und Geschichte des Raumes von Achmim (SDAIK 11), Mainz am Rhein 1983, p. 23. 8 Kees, H., Die Hohenpriester des Amun von Karnak von Herihor bis zum Ende der Äthiopenzeit, Leiden 1964, p. 67; Kitchen, K. A., The Third Intermediate Period in Egypt, Warminster 1973, § 232. 9 Liptay, É., The Cartonnage and Coffin of Js.t-m-ihbj.t in the Czartoryski Museum. Cracow. SAAC 6 (1993), pp. 23-26. 10 Niwihski, A., LÀ V, col. 448-451,fig. 12. (*Sarg NR-SpZt); É. Liptay, SAAC 6 (1993), pp. 23-26.

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