Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 88-89.(Budapest, 1998)

GABODA, PÉTER: Un magistral bronze d'Imhotep daté de l'époque de l'institutionnalisation de son culte?

sances des civilisations orientales lui aient été attribuées, Pulszky n'a jamais appro­fondi ses recherches dans ce domaine. 23 C'était plutôt vrai pour Henszlmann qui a prêté plus d'attention à l'art et à l'architecture de l'Egypte pharaonique dans ses re­cherches visant à faire une synthèse de l'histoire universelle des civilisations. Il fut suffisamment motivé par la Collection Fejérváry: la première description de la Collec­tion 24 ainsi que la rédaction du Catalogue de l'exposition à Londres (1853) ont été faits par lui. D'autre part, dans sa thèse traitant des principes généraux du canon dans l'art, il remonte ses recherches jusqu'à l'histoire de l'architecture de l'Egypte ancienne. 25 Quoiqu'il n'ait jamais cessé de porter son intérêt vers l'Egypte, 26 il n'a pas cherché à élargir ses connaissances de la langue égyptienne. Près de cinquante ans après le déchiffrement des hiéroglyphes, étape décisive de la naissance de l'égyptologie, l'Académie des Sciences de Hongrie a fait des efforts pour rattraper le retard dans ce domaine: sans résultat concret. 27 Par contre, l'Exposition Universelle de 1873 à Vienne, capitale de l'État dualiste, a eu un effet plus important sur le progrès de l'orientalisme tout entier: l'Expo, une sorte de « ville-musée », visait notamment à « reconstruire » l'histoire de l'humanité, dans l'ambiance d'un tourbillon­nement total, 28 rendant possible de voir de près le monde oriental et créant des contacts entre les objets et les savants de même qu'entre les savants eux-mêmes. Dans l'espace «archéologie» du pavillon hongrois fut exposée la statuette d'Imhotep, ce qui a permis à l'égyptologue allemand G. Ebers de l'étudier de près. Celui-ci a envoyé à Henszlmann la traduction allemande, peu exacte, de l'inscription. 29 Un autre moment illustre bien la nécessité de former des égyptologues en Hongrie : 30 une pièce maîtresse du Musée 23 En tout cas, selon certains, il a bien connu la littérature sur l'art égyptien au milieu du siècle dernier. Voir son étude «Iconographie Researches on Human Races and their Art», in Maury, A - Pulszky, F­Meigs, J. A.., Indigenous Races of the Earth, or New Chapters of Ethnological Enquiry , London-Philadelphia 1857, p. 87-202. Par contre, les vers suivants exaltant Pulszky sont exagérés: «T« connais l'ancien, les secrets des catacombes et des pyramides te sont ouverts, tu connais Persepolis et Ninive... etc.: Tóth, L., Pulszky Ferenc, Hazánk 4 (1885) p. 403-24. Pulszky s'intéressa à l'art de Egypte ancienne pour se faire une idée plus précise de l'évolution des civilisations. Il en était de même dans son étude sur les caractéris­tiques de l'écriture hiéroglyphique: Pulszky, F, Az írás eredete, Budapesti Szemle 20 (1864) p. 207-21. 24 Henszlmann, L, in A Magyarföld és népei (1846) fasc. III, p. 7-12. 25 Théorie des proportions appliquées dans l'architecture depuis la XII e dynastie des rois égyptiens jusqu 'au XVI e siècle (...), Paris 1860. Il est donc le premier savant hongrois cité par un répertoire consacré aux livres écrits sur l'Egypte ancienne. Cf. Jolowicz, H., Bibliotheca Aegyptiaca, Suppl. IX, Leipzig 1861. 26 A cette époque, il a publié des revues des livres égyptologiques ainsi qu'une étude sur l'art égyp­tien: Az ó-egyiptomi művészetről, Archaeologiai Értesítő ( (N.S.) 1888, prem. fasc. p. 1-10. 27 L'Académie a lancé un concours sur «l'état de l'égyptologie aujourd'hui» (Az egyiptomi régiségtan mai állása), Magyar Újság 1871 (5 eme année) no. 127, p. 3. L'appel semble être resté sans écho. 28 Hoffmann, W., A földi paradicsom. 19. századi motívumok és eszmék. Budapest 1987, p. 86-110. (Das irdische Paradies, Motive und Ideen des 19. Jahrhunderts, München 1974 2 ). 29 Henszlmann, L, A bécsi 1873. évi világtárlatnak magyarországi kedvelőinek régészeti osztálya, in Monumenta Hung. Arch. Magyarországi Régészeti Emlékek II, Budapest 1875-6, p. 28. 30 A l'époque, seul l'islamologue Ignác Goldziher connaissait quelque peu l'écriture hiéroglyphique. Dans l'année académique 1870-71 il a fréquenté, à côté des cours d'arabe, de turc et de perse du Profes­seur H. L. Fleischer, les cours de langue de G. Ebers. Il a pris vite connaissance avec les hiéroglyphes mais l'apprentissage de l'écriture hiératique lui a posé des problèmes, cf. Goldziher, L, Napló, Budapest 1984, p. 63; Blumenthal, E., ZÄS 117 (1990) p. 102.

Next

/
Oldalképek
Tartalom