Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 88-89.(Budapest, 1998)

GABODA, PÉTER: Un magistral bronze d'Imhotep daté de l'époque de l'institutionnalisation de son culte?

National de Hongrie, la statue naophore du prince héritier Chéchonq 31 fut inventoriée en 1862 sous la mention de «statue de femme». C'était l'égyptologue allemand H. Brugsch qui, séjournant à Budapest aux derniers jours de l'Expo, 32 a reconnu l'impor­tance historique de la pièce grâce à l'inscription gravée sur le pilier dorsal. 33 Le tour­nant dans le domaine de la formation déjeunes orientalistes a eu lieu au moment de la clôture de l'Expo: on a annoncé que l'empereur François-Joseph a eu enfin autorisé l'enseignement des civilisations orientales à l'Université de Budapest selon le modèle de l'Académie Orientale de Vienne. 34 La création de la Chaire de Philologie sémitique fut une étape décisive dans le progrès des recherches scientifiques 35 permettant notam­ment à Edouard Mahler (1857-1945) de faire une carrière d'égyptologue en Hongrie. L'historique de cette pièce maîtresse de l'ancienne Collection Fejérváry-Pulszky est inséparablement lié à la « renaissance » des recherches sur la famille Pulszky, no­tamment sur ses deux membres éminents, Ferenc et son fils Károly pour mieux mettre en lumière le rôle qu'ils ont joué dans le domaine de la vie sociale et scientifique ainsi que leur talent multiple. A propos de l'exposition de 1988 consacrée à la mémoire de Károly Pulszky, premier directeur au destin tragique du Musée des Beaux-Arts, lui assurant une réhabilitation posthume, János György Szilágyi a fait une étude de syn­thèse de l'histoire de la Collection Fejérváry-Pulszky et a découvert de nouveaux dé­tails sur l'origine de notre statuette. 36 Grâce à cette étude et au travail soigneux de notre restauratrice Mlle Irén Vozil, la pièce - délivrée de la couche de corrosion plu­sieurs fois millénaire - a révélé, en 1989, de nouveaux aspects iconographiques et philologiques. La première étude de synthèse de cet objet a été faite par Vilmos Wessetzky. 37 S'appuyant sur des critères paléographiques, Wessetzky a daté la sta­tuette de l'époque ptolémaïque sans l'avoir étudiée en détail du point de vue d'ono­mastique et stylistique. A l'occasion de l'exposition de 1997, organisée à la mémoire de Ferenc Pulszky, László Török a consacré une étude à cette pièce et l'a datée, d'après des critères de style, de l'époque ptolémaïque. 38 A l'encontre de ces deux opinions concordantes, il nous paraît que l'examen de l'inscription, dont l'onomastique, ne con­firme pas la date proposée. 31 Nagy, I., BullMusHongrBA 82 (1995) p. 11-19; Gaboda, P., lot. cit. 21-30. 32 Brugsch, H., Mein Leben und mein Wandern, Berlin 1894, p. 321-22. 33 Sur les expériences favorables de Brugsch quant à sa visite en Hongrie cf. Fővárosi Lapok 10 (1873), no. 273 (27 nov.), p. 1 \ %l,ArchaeológiaiÉrtesítői (1873) p. 316. Le texte de la statue de Chéchonq fut reproduit dans le «Thesaurus» de Brugsch (p. 1450, no. 79). 34 Fővárosi Lapok 10 (1873) no. 253 (4 nov.) p. 1101 et no. 254 (5 nov.) p. 1105. 35 Cf. Horváth, op. cit. p. 94-96. 36 Les étapes du trajet européen de la statuette: le trésor de l'Abbaye de Saint Denis - collection d'A. Lenoir, ancien directeur du Musée des Monuments Français (ayant compris des objets religieux), après la Révolution Française - collection Fejérváry-Pulszky (avant 1842). Cf. Szilágyi, J.Gy., in Pulszky Károly Emlékének, Budapest 1988, p. 33 et 65. 37 Wessetzky, V., BullMusHongrBa 72 (1990) p. 7-14. 38 Török, op.cit., p. 37^14 et 146-154.

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