Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 87. (Budapest, 1997)

EÖRSI, ANNA: Fuit enim Maria liber. Remarques sur l'iconographie de l'Enfant écrivant et du Diable versant l'encre

FUIT ENIM MARIA LIBER REMARQUES SUR L'ICONOGRAPHIE DE L'ENFANT ÉCRIVANT ET DU DIABLE VERSANT L'ENCRE J'ai choisi la Vierge à l'encrier attribuée à un maître de Westphalie du Musée des Beaux-Arts de Budapest (n° d'inv. 123, fig. 17) pour présenter aux étudiants de la première année le know how de notre métier. En abordant l'histoire du type, mais sur­tout celle de l'iconographie, j'ai dû repenser l'histoire de la représentation de l'Enfant écrivant et de la Vierge à l'encrier. Je me suis rendue compte que les travaux consacrés jusqu'ici à ce sujet n'éclairent pas de façon satisfaisante l'origine et la signification de ce type iconographique. Je tenterai donc d'apporter de nouvelles réponses à ces ques­tions, tout en essayant de situer ce panneau dans l'histoire de la représentation du sujet en question. /. Etat de la recherche L'enfant « écrivant ou peignant » de la Vierge dite de la « Korbgasse » à Mayence évoque à Back un chant populaire du Haut-Rhin. 1 En se référant à la Madone Magnificat de Botticelli, Herbert von Einem estime que la représentation de l'Enfant écrivant exprime la glorification de la Vierge chez les peintres du Nord également. 2 D'après Thomas et Feigel, le culte de l'Enfant écrivant est née au sein de la confraternité du Saint Sang de Mayence, et ils voient dans l'écriture la preuve de la sagesse du Christ, prévoyant ses supplices futurs. 3 Parkhurst, qui a consacré la première étude systématique à ce sujet, cherche la source du type iconographique dans les écrits des mystiques dominicains. 4 1 Back, F., Mittelrheinische Kunst, Francfort-sur-le-Main 1910, p. 24 : « Das Motiv des schreibenden oder malenden Christkindes erinnert an ein oberrheinisches Volkslied : der Christusknabe erscheint einem Mädchen im Garten als „himmlischer Maler, der alles, alles malen kann" und schreibt dann ein Brieflein „nicht mehr als zwei drei Wort : mein Vater wohnt' im Himmel, an einem schönen, schönen Ort". » 2 Einem, H. von, Zur « Tintenfassmadonna » des hildesheimer Domes, Alt-Hildesheim 10 (1930) pp. 16-19. 3 Thomas, A., Die Weinrebemadonna, Römische Quartalschrift für christliche Altertumskunde und für Kirchengeschichte 40 (1932) pp. 201-217 (213-214) ; Feigel, A, Unsere Liebe Frau vom Heiligen Blute, in Festschrift für Heinrich Schrohe, Mainz 1934, pp. 79-82. 4 Parkhurst, Ch. P. Jr., The Madonna of the Writing Christ Child, The Art Bulletin 23 ( 1941 ) pp. 289­306 (292).

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