Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 87. (Budapest, 1997)

SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Secrets cachés au fond des réserves

dre, incomplet sur la droite de la face principale (que l'on retrouve d'ailleurs aussi chez d'autres peintres ; cf. 1, Ibis, 10, 18, etc.), avec le rendu anguleux des corps et avec l'immobilisme des courbes des plis, dont la rigidité ne laisse pas deviner la forme des corps. Cela est encore accusé par l'esquisse préliminaire relativement détaillée (fig. 10), où la multiplicité des lignes, aussi bien que l'un des pieds rendu de profil et l'autre de front du jeune homme portant la cruche (de même que sur 15) 20 suivent la nouvelle pratique née au tournant du VI e et du V e siècles et adoptée aussi par le Peintre de Berlin. 21 Avec les contours de la tête et une ligne verticale au milieu du cou (nettement visible sur la face B et cachée par une boucle de cheveux sur la face opposée), l'es­quisse préliminaire délimite la position de la figure entière sur le vase. Sous les plis de robe, les corps sont dessinés nus jusqu'aux pieds (comme c'était alors de coutume), mais le bord droit du manteau est marqué (en partie par des lignes recouvertes par la bande de contour 22 ) sur les deux faces, alors que les bras étendus et les deux objets tenus à la main sont ébauchés par des lignes avares indiquant uniquement leur posi­tion. Il convient de remarquer le dessin détaillé sous le manteau, du pied gauche vu de front du jeune homme de la face B, dont il ressort que le peintre le considérait comme une tâche particulièrement délicate. Exception faite des deux mentons placés plus bas que prévu, l'exécution ne révèle aucun écart significatif par rapport à l'esquisse préli­minaire. Tout comme chez le Peintre de Berlin, les contours ne sont pas marqués par­tout par des lignes en relief ; 23 celles-ci sont nettement visibles au bord du nez, du menton et du cou des deux têtes, sur l'épaule droite et des deux côtés du bras étendu de la face A, tandis que sur la partie inférieure du fût du thymiatérion elles descendent presque jusqu'au pied. Sur la face B, on les perçoit clairement sur l'épaule droite, le long de l'extérieur du bras droit et à partir du coude, à l'intérieur de ce même bras ; sur le côté intérieur de la cruche, elles vont du col à la base, et apparaissent aussi à l'inté­rieur de l'extrémité inférieure de l'anse, et à la fois à l'extérieur et à l'intérieur de son extrémité supérieure. Sur le thymiatérion et la cruche, les détails intérieurs sont mar­qués par des lignes en relief, qui bordent encore d'en haut et d'en bas les motifs déco­ratifs au-dessous des pieds. Signalons, à propos de la décoration, deux traits qui remontent au Peintre de Ber­lin : la ligne en relief marquant sur les deux faces le contour intérieur du pied gauche et traversant obliquement les plis du manteau d'ailleurs non transparent, et la suite de feuilles de lierre parmi les motifs placés au-dessous du jeune homme de la face B. Celle-là est pour ainsi dire l'un des traits distinctifs du Peintre de Berlin, mais ses élèves ou suiveurs ne l'avaient guère employée, à l'exception du Peintre d'Achille, son 20 Haspels, C. H. E., Attic Black-Figured Lekythoi, Paris 1936, pp. 44-45 ; Finkenstede E., B ABesch 49 (1974) p. 242. 21 Voir tout récemment Boss, M., in Athenian Potters and Painters (éd. Oakley, J. H. - Coulson, W. D. E. - Palagia, O.), Oxford 1997, pp. 346-348. 22 Cf. Corbett. P.E., J HS 85 (1965) pp. 19-23 (à propos de l'esquisse préliminaire sur des vases attiques à figures noires, ce qui n'était guère intentionnel chez le Peintre de Tithonos). 23 Beazley, JHS 42 (1922) p. 89; Id. The Berlin Painter (v. supra, note 16), p. 6.

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