Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 86. (Budapest, 1997)

RAPPORT SUR LA RESTAURATION DES SCULPTURES EN MARBRE DE LA COLLECTION DES ANTIQUITÉS GRÉCO-ROMAINES - VARGA, JÓZSEF: Sur la restauration des deux pieces les plus exposées aux risques

SUR LA RESTAURATION DES DEUX PIÈCES LES PLUS EXPOSÉES AUX RISQUES Parmi les sculptures en marbre de la Collection Voscillum recomposé à partir de trois fragments et complété avec du plâtre (n° d'inv. : 5662 ; Hekler n° 102) se trouvait dans le plus mauvais état de conservation (figs. 6-8). De l'une des faces de l'objet, un morceau de 3 cm 2 environ s'était détaché il y a des années, et, dans son voisinage immédiat, une surface sculptée longue de 6 à 8 cm 2 s'était écaillée. A en croire les expertises antérieures tout cela aurait résulté d'un défaut dans le matériau, d'une inclu­sion de fer. M. A. Stefanidis et moi-même étions les seuls à affirmer que la détériora­tion était due aux tiges de fer placés dans le marbre. Finalement la radiographie a tranché la question en révélant la présence de 10 agrafes en fer et en cuivre (fig. 8). Après avoir mis au point le projet de restauration détaillé, il a fallu procéder à l'élimi­nation des compléments en plâtre. La partie la plus ardue du travail fut la séparation des deux grands fragments. Ces morceaux parfaitement recollés avaient été solidarisés sans anathyrose et à l'aide d'une matière grisâtre ayant l'aspect et la dureté du ciment, qui avait rempli l'intérieur des cassures. Sur les parties dont le bord était intact, la jonction ne comportait pratiquement aucune faille. De surcroît, les fragments étaient fixés l'un à l'autre par des agrafes en laiton. Heureusement, il se trouvait à côté des agrafes une fente large de 2 mm et longue de 2,5 cm environ, remplie de cette matière adhesive. A l'aide d'une micro-fraiseuse à tête de diamant d'un diamètre de 1,5 mm il a été possible d'enle­ver, petit à petit, la matière adhesive sans que le tige de la fraiseuse ait endommagé le marbre. La fente un fois mise à nu, l'agrafe en laiton a été tranchée à l'aide d'une perceuse vidia d'un millimètre. La colle, de type ciment, n'en continuait pas moins de tenir ensemble les deux fragments. La solution consista à amincir cette colle à l'aide de fraiseuses de 0, 2 - 1,0 mm et à pratiquer chaque fois un trou qui ne portât pas encore atteinte au marbre. Dans les forures de la couche ainsi amincie a été introduite goutte à goutte de l'eau distillée tout en veillant à ce que le marbre autour des agrafes reste sec. Après quatre jours de ce traitement la séparation a pu être effectuée. Dans le cas du troisième fragment, la raison semblait exiger un processus inverse. Comme la surface collée était plus petite et que, latéralement, rien ne retenait plus le fragment, il était plus opportun de séparer les deux parties au moyen d'instillation et remuement, puis de sortir l'agrafe qui se trouvait dans le fragment n° 3 et le reste des agrafes disposés dans le relief. Après avoir nettoyé les surfaces, les morceaux détachés furent recollés avec de la résine policone (airocol). Pour le réassemblages des frag­ments j'ai mis en œuvre des agrafes en cristal de roche intacte et limpide d'un diamètre de 6 mm. La rapide altération de la tête de femme provenant d'Alexandrie (n° d'inv. : 5885 ; Hekler n° 39) était due à une barre de cuivre d'une longueur de 12,15 cm et d'un diamètre d'environ 1,5 cm qu'on avait vissée à l'extrémité de l'agrafe en fer, longue de 11,90 cm, soutenant l'objet. L'agrafe à la forme d'un prisme irrégulier évasée à son extrémité supérieure avait été enfoncée dans la tête sans matière adhesive. Les deux métaux, ne serait-ce que du fait de leurs coefficients de dilatation différents, disten­daient le marbre et amplifiaient - et c'était là peut-être le plus grave - dans la tête les vibrations provoquées par les travaux de reconstruction du musée en cours depuis le milieu des années quatre-vingts (figs. 3-4).

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