Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 86. (Budapest, 1997)
GABODA, PÉTER: Étiquette hiératique d'une jarre a vin du Nouvel Empire
Le Journal d'entrée ne fournit pas de références sur la provenance du tesson d'argile marneuse. D'après une inscription moderne trouvée sur le côté intérieur, la pièce provient de la collection privée du baron Ferenc Révay ( 1835—1914). 4 Elle fut léguée au Musée National de Hongrie puis transférée au Musée des Beaux-Arts en 1934, date de la création de la Collection Nationale des Antiquités Égyptiennes. Le procès-verbal enregistrant l'acte des transferts fait encore état de cinq pièces analogues. Il aurait pu s'agir en réalité de fragments portant une inscription démotique. 5 Le fait que trois de ces derniers fit originellement partie de la collection Révay, illustre la richesse de celleci en objets de qualité et en pièces épigraphiques moins importantes. 1 < rnp.t N > írp n p3 k3mw n t3 hw.t-<X> 2 < m p3> mw n Pth m-dr.t hrj-k3mw <Y> 1 < L'an N >, vin du vignoble du domaine < X>, 2 < L'eau > de Ptah, par le chef des jardiniers < Y >. D'après les critères paléographiques et son arrangement, le texte hiératique relève du style d'époque ramesside (p. ex. la graphie fort abrégée du signe «m», la courbe lancée du signe «hrj», etc.). L'usage des inscriptions sur les différents récipients contenant des produits de consommation devient très fréquent au Nouvel Empire. Il s'agit de sceaux sur les bouchons et/ou d'étiquettes sur l'épaule des vases. L'usage de ces dernières, sources d'informations plus détaillées, devient général à l'époque ramesside. 6 Les spécimens de ces deux types de marquage trouvés dans les palais, dans les tombes et dans les magasins des temples, contribuent à la meilleure connaissance de la viticulture au Nouvel Empire. Bien sûr, les trouvailles les plus importantes datées de la 18 eme Dynastie et provenant des palais de Malqata (Amenhotep III), d'Amarna (Echnaton), ainsi que 4 Le chiffre 25/916 257 fait certainement référence au Journal d'entrée du Musée National de Hongrie, notamment au poste n° 25 de 1916 relatif au legs du baron Révay. Mes notes manuscrites sur les donations faites par le baron ainsi que sur ses rapports avec l'Egypte furent citées récemment par V. Wessetzky dans son étude sur une stèle de notre Musée provenant également de l'ancienne collection Révay: BullMusHongrBA 84 (1996) p.7, n.2. 5 Procès-verbal n° 329/1934 établi par le Département archéologique du Musée National de Hongrie, la pièce n° 352. 6 Les étiquettes furent employées en cas de plusieurs sortes de produits tandis que le sceau fut employé surtout pour les vins de qualité.
