Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 85. (Budapest, 1996)

PASSUTH, KRISZTINA: M. H. Maxy, figure clé de la peinture roumaine du XXe siecle et l'avant-garde internationale

des défenseurs de l'avant-gardisme roumain. 28 Plusieurs années plus tard, en 1931, l'intéressé s'en souvient comme d'un des événements importants de sa vie : «En 1923, lorsque Herwarth Waiden a organisé ma première exposition de peintures à Berlin, celle de Marcel Jancu à Bucarest venait de remporter un grand succès dans le monde artistique d'alors...» 29 Cette exposition valut à Maxy une invitation à rejoindre le cercle Novembergruppe de Berlin. 30 Son admission fut certainement facilitée par la recommandation de son maître Arthur Segal, membre fondateur de ce groupement d'artistes révolutionnaires de gauche. Lorsqu'à l'automne 1923, Maxy figurait avec trois tableaux au départe­ment Novembergruppe du Grosse Berliner Kunstausstellung, il accéda pratiquement au peloton international des artistes les plus estimés de l'époque. Dans les séries des grandes expositions annuelles de Berlin, celle de 1923 occupe une place privilégiée, grâce aux nombreux chefs-d'œuvre y présentés et à la présence simultanée de plu­sieurs tendances novatrices. On pouvait y voir entre autres six tableaux prismatiques («Prismatisches Bild») d'Arthur Segal, la fameuse composition en trois pièces de László Péri, et l'espace Prount («Prounenraum») d'El Lissitzky. Maxy adhéra alors probable­ment à la conception de Segal, comme en témoignent son Meissen et deux autres ta­bleaux (que nous ne sommes pas en mesure d'identifier avec certitude). Du point de vue chronologique, la participation de Maxy au Salon de Berlin est particulièrement digne d'intérêt. Le fulgurant succès qu'il connut à Berlin fit de lui pour quelque temps un membre à part entière de l'avant-garde internationale. * On ignore les raisons exactes qui poussèrent Maxy à retourner en Roumanie à l'été de 1923. Vraisemblablement, plus que ses succès de Berlin, il lui importa de se mêler aux événements de Bucarest qui, pendant son absence, se déroulèrent évidemment sans lui. Une fois rentré, il fut d'emblée propulsé sur le devant de la scène, les uns l'ayant accueilli avec sympathie, les autres avec hostilité. Contrairement à Berlin, où on le vit s'intégrer à des cadres existants, l'école de Segal, la Galerie Der Sturm, le cercle Novembergruppe, Bucarest exigea de lui de les créer en partie et d'adapter à ses objectifs ceux qui étaient déjà en place (périodiques, lieux d'exposition, école, etc.). Son rôle devient d'autant plus important qu'avec son concours, l'avant-gardisme rou­main entame en 1923 sa phase la plus passionnante et la plus dynamique. De même que les périodes de l'histoire de l'art roumain ne coïncident pas nécessai­rement avec celles de l'art en Europe centrale et de l'Est, les étapes de l'itinéraire artistique de Maxy ne suivent pas toujours l'évolution générale de la peinture rou­maine. Ainsi son Homme au chapeau, daté de 1920, s'accorde encore parfaitement 28 Stephan Roll: «Après s'est rendu en Allemagne et y être devenu, à l'issue des premières expérien­ces, adepte du constructivisme, tendance ayant puisé au dynamisme motorisé de l'époque, Maxy, avec une exposition Sturm et une activité de visionnaire dernière lui - qui n'était autre que la lutte livrée par l'archange à soi-même - ne pouvait plus rester sur une échelle de barbouilleur, poncifs à la main.» Cf. Scurt Circuit. M.H.Maxy, UNU ( 1929) n° 11, s.p. 29 Maxy, M.H., Contributioni sumare la mnoasterea miscarii moderne delà noi (Contribution som­maire à la connaissance des mouvements modernes dans le pays), UNU (1931) n° 33, s.p. 30 Kliemann, H., Die Novembergruppe, Berlin 1969; Pavel, A., in Arthur Segal, op.cit. (n.9) p. 84.

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