Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 85. (Budapest, 1996)
FÁY, ANDRÁS: Le dilemme d'une mise au jour. La restauration de VAutoportrait d l'artiste avec sa femme et son fils par Johann Kupezky
17. Johann Kupezky: L'autoportrait de l'artiste avec sa femme et son fils, 1718-19. Détail. La craquelure des repeints dans le fond. Budapest, Musée des Beaux-Arts être localisée avec précision (la fig. 17 montre les altérations des couches de pigment du fond sous l'effet des repeints). Donc la date des repeints ne pourrait être déterminée qu'approximativement d'après les enseignements de la mise au jour et des essais de nettoyage, qui permettent de conclure à l'état de la couche sous-jacente. Si celle-ci est assez stable, on pourra en éliminer les éventuels repeints au solvant. Il en découle que si la couche supérieure de la première version a atteint un degré de stabilité suffisante pour résister à l'intervention, le temps séparant les deux stades d'exécution doit être évalué à un an ou deux au minimum. Selon nos expériences, la mince pellicule sèche qui se forme sur une couche de peinture à l'huile, assure déjà en elle-même un isolement satisfaisant et si, après séchage, la surface picturale est enduite de vernis, le nettoyage devient encore moins risqué. Un autre facteur d'incertitude est que le caractère éliminable d'un repeint très ancien ne tient pas uniquement au temps écoulé entre l'exécution de l'œuvre originale et celle des repeints, mais aussi aux critères qualitatifs et quantitatifs. Au cas où ces derniers se composent de couches plus dures et plus épaisses, leur enlèvement n'est faisable que si la durée minimale écoulée entre le séchage de la première couche de peinture et l'application de la seconde sur celle-ci a atteint de 20 à 25 ans. Ainsi l'enlèvement des épais repeints bruns sur la veste d'homme a réussi, parce que son application sur la couche vert de cuivre devait largement excéder le délai minimal de séchage. Lors du nettoyage du col, j'ai également constaté que la version initiale était stable et qu'elle résistait bien au solvant (diméthyl-formamide). Beaucoup mieux en tout cas que la couleur vert de cuivre datant de la même époque. La raison en est que la matière picturale du col contenait du blanc de plomb en abondance.
