Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 83. (Budapest, 1995)

Le Musée des Beaux-Arts en 1994

Mesdag, des Scandinaves A. Zorn et G. Stenersen a témoigné du souci du musée de mener une activité de collectionneur tous azimuts. Le petit chef-d'œuvre de Giovanni Segantini, l'Ange de la vie, a suscité une attention toute particulière car, selon l'observation faite par Nobuyuki Senzoku dans le catalogue de l'exposition, il illustre éloquemment l'influence de l'art japonais sur la peinture européenne de la fin de siècle. A côté des tableaux déjà bien connus et appréciés par la littérature spécialisée internationale, le gros du matériel exposé, il y avait aussi quelques œuvres jusque là inédites, puisées d'une part dans les acquisitions des années '80 (Carl Moll: Couren hiver, P. Dagnan-Bouveret: Paysage avec arbres), d'autre part dans le fonds ancien. Du 18 mai au 3 octobre c'est le Sinnebrychoff Museum of Foreign Art de Helsinki qui a accueilli une exposition de 40 tableaux réunis par Agnes Szigethi sous le titre Peintures françaises du XVIF siècle au Musée des Beaux-Arts. En sélectionnant à partir de notre col lection modeste, qui inclut néanmoins quelques œuvres maîtresses, l'organisatrice avait en vue de donner une image relativement complète des divers courants du baroque français. L'exposition avait présenté le panorama de la peinture française du siècle depuis les années 1620. L'architecture et le paysage du maître lorrain François Nomé attestant l'influence des "ministes", sont caractéristiques de cette époque. Le plus grand peintre italien de ces temps, Caravage, et son suiveur immédiat, Manfredi, ont également exercé une profonde influence fertilisante sur les confrères français, comme en témoignent les œuvres à la tonalité dramatique et explorant les profondeurs de l'âme de l'auteur du Jugement de Salomon et de Niccolo Renieri. Un exemple tardif de cette tendance teneb­roso, se rapprochant plutôt du style de l'Hollandais Honthorst, est le Garçon fumant sa pipe de Michel Gobin. Dans la carrière de plus d'un maître français le séjour italien est devenu une étape décisive, s'est prolongé pendant des dizaines d'années ou jusqu'à la mort, comme dans le cas de Poussin cl de Claude Lorrain. La Sainte Famille au repos, provenant de la collection Pozzo, date de la seconde moitié des années '20. Pour des raisons liées d'une part à des objections à caractère stylistique soulevées par certains monographistes, d'autre part à l'inventaire, ce tableau d'une haute qualité artistique fut longtemps considéré par la littérature spécialisée comme l'œuvre d'un suiveur de Poussin. Sur la base des récentes recherches menées dans les archives, nous pouvons aujourd'hui affirmer avec certitude qu'il s'agit là effectivement d'un authentique Poussin. Comme réalisation écla­tante du paysagiste Claude Lorrain, abondamment imitée par la suite, on a pu voir à l'exposition la Villa dans la Campagne romaine; et la survivance de sa méthode, les tableaux de l'artiste fixé également à Rome, Caspard Dughet. Le métier de peindre vibrant de vivacité du maître parisien Blanchard, ayant emprunté aux artistes vénitiens durant son séjour en Italie, est fort bien illustré par son monumental Saint Jérôme, daté de 1632, et celui de l'inventeur du grand style décoratif, Simon Vouet, par son Vénus endormie. De la génération des peintres fondateurs de l'Académie on pouvait voir à l'exposition Philippe de Champaigne de formation flamande, La Hyre et Jacques Stella. Le Brun, figure de proue de la seconde moitié du siècle, s'y faisait représenter par une composition dynamique L'apothéose de Louis XIV, ainsi que par la copie d'époque de deux scènes consacrées à Moïse, exécutée peut-être dans son propre atelier. De son rival, Pierre Mignard, le public a pu admirer Clio peint en 1689. Les œuvres de trois peintres académiques, Coiombel, Verdier et Nicolas Loir, étaiei également exposées dans le cadre de cette manifestation.

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