Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 83. (Budapest, 1995)
Le Musée des Beaux-Arts en 1994
C'est sous le titre Nineteenth-century German, Austrian and Hungarian Drawings from Budapest que s'est déroulée, dans l'organisation de l'Art Services International, l'exposition de 96 dessins, dont 30 prêtés par la Galerie Nationale Hongroise, présentée dans trois musées américains (The Cleveland Museum of Ait, University Art Museum Berkeley et The Frick Art Museum Pittsburgh). La sélection a passé en revue l'évolution de l'art graphique en Europe centrale dans la période de 1790 à 1910 sur la base des pièces les plus prestigieuses des deux collections de Budapest. Pour la première fois on voyait exposés côte à côte les dessins des artistes allemands, autrichiens et hongrois, ce qui a permis de les comparer, d'analyser leurs ressemblances et leurs différences. Les œuvres sélectionnées ont illustré non seulement les changements stylistiques survenus au cours de la période donnée, mais aussi l'art de dessiner et la grande variété des genres pratiqués caractérisant cette époque. Il y avait parmi eux des études académiques, des croquis fixant l'inspiration première de l'artiste, des dessins préparatoires exécutés minutieusement en vue de tableaux et de gravures, tout comme des esquisses de fresques monumentales. Soucieux d'aider les visiteurs à mieux s'y reconnaître, les organisateurs ont divisé les œuvres exposées en trois catégories: 1. classicisme et romantisme, 2. style biedermeier, 3. deuxième moitié du XIXe siècle. Le dessin le plus ancien, daté des années 1790, a été un portrait de J. Heinrich Füssli représentant la femme de l'artiste. Les paysages idéalisés de Franz Kobell et de Károly Marko reflètent l'influence de Claude Lorrain. Dans la vie artistique des années 1800, un rôle de première importance revint à l'Académie de Vienne sous la direction de Füger, dont l'esprit classicisant empreint fortement les œuvres de ses élèves (Karl Agricola, Johann Ender). Les Nazaréens représentent le courant religieux du romantisme. A travers leurs dessins on peut aussi suivre la transformation et la survivance de leur style. (Scheffer von Leonhardshof, Steinle, Schnorr von Carolsfeld). Le sentiment d'évasion des romantiques s'exprime dans les dessins de Caspar David Friedrich et de Moritz von Schwind. L'âge d'or du style biedermeier se situe entre 1830 et 1850. Le genre caractéristique de l'époque est le portrait représenté ici par les œuvres de Kriehuber et de Lieder. Les vues de Pest-Buda de Rudolf Alt sont dignes d'intérêt, ne serait-ce qu'en raison de leur valeur documentaire. La deuxième moitié du siècle se caractérise par une grande richesse stylistique. Certains, comme Hans von Marées, sont attirés par l'idéal antique, d'autres se tournent vers l'art français et vont puiser leur inspiration en premier lieu dans le réalisme de Courbet et chez les paysagistes de l'école de Barbizon. L'exposition a fort bien montré le resserrement des relations entre l'art européen et l'art hongrois durant la seconde moitié du XIX e siècle. La sélection se termine par les dessins préimpressionnistes de Liebermann. Travaux de restauration Au Département des Antiquités József Varga a restauré avec succès un relief de marbre à double face d'époque impériale qui s'était trouvé dans un état fort détérioré. Pour la Collection égyptienne Irén Vozil a réussi à restituer son aspect original à quatre cercueils, cinq masques et deux consoles de canope. Pareillement aux années précédentes, la majeure partie des œuvres restaurées pour la Galerie des Maîtres Anciens allaient être exposées à l'étranger. Les plus importantes de celles-ci Le repas d'Emmaiis de Jacopo Tintoretto (Miklós Gyöpös et István Bona);