Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 78. (Budapest, 1993)

VERŐ, MÁRIA: Les monuments de la sculpture d'albâtre anglaise

saint déjà mort. 42 Le front est sillonné de rides, les sourcils sont froncés, les yeux ne sont guère ouverts, le nez est long et droit, et la bouche légèrement ouverte révèle les dents. Le visage est encadré de che­veux arrangés en boucles, ainsi que d'une barbe. La disposition de la moustache et de la barbe est symétrique. La partie arrière du crâne est en creux. La vénération de saint Jean-Baptiste s'est répandue considérablement après la déposition de ses reliques à Amiens en 1206. Par la suite, les sources anglaises font mention à maintes reprises de l'exécution et du commerce de ces «imagos». De même, différents testaments font référen­ces à l'existence de ces œuvres. 43 D'après les recherches britanniques, les têtes-port­raits 44 sont les plus anciennes parmi ces représentations ; elles furent gardées dans de somptueux étuis de textile, et servirent à des fins de dévotion domestique. 45 Se- 19 Tete de saint j ea n-Baptiste. Munich, Ion l'opinion de John Hope — d'ailleurs Bayerisches Nationalmuseum partagée par Jolán Balogh — les têtes en question servirent d'insignes de la Confrérie du Corpus Christi de York et d'autres sociétés similaires. 46 D'après Hildburgh, la partie arrière du crâne fut creusée et les bouches percées pour pouvoir les éclairer à volonté par derrière, à l'aide des bougies. 47 Cette hypothèse nous mène déjà à l'univers des superstitions et des coutumes populaires, comme la pratique selon laquelle à la Saint-Jean, on devait placer des monnaies d'or dans la bouche de la tête fixée à un plat de bois installé en public et des pièces de monnaies d'argent sur le plat. 48 12 JSfo d'inv : 84.16. Dimensions : longueur : 14 cm, largeur : 7,8 cm. A part les parties en­dommagées du sourcil droit, l'œuvre est entièrement intacte. Arndt, H.-Kroos, R., Zur Ikono­graphie der Johannesschlüssel, Aachener Kunstblätter 38 (1969) p. 243 et suiv. écrivent longue­ment à propos des plats de saint Jean, sans se pencher sur les sculptures d'albâtre anglaises. 43 Cheetham, op. cit. (n. 2) p. 28 et suiv. 14 Pitman, op. cit. (n. 1) p. 223. 45 Voici ce qu'on écrit dans un livre d'inventaire daté de 1539 : « itm a saynt Johns cloth with a saynt Johns hede iiijs » Cheetham, op. cit. (n. 29) p. 28. L'albâtre, dû à sa souplesse, pou­vait être facilement endommagé, il avait besoin d'être protégé. Lorsqu'en 1523, à Leverton (Lincolnshire), un autel fut commandé à John Broke, un rideau fut choisi en même temps pour le protéger. E. Maclagan, The Burlington Magazine 26 (1920) p. 54. 46 Hope, W. H. St. J., On the Sculptured Alabaster Tablets Called Saint John's Heads, Archeológia 52 (1890), p. 669 et suiv. ou Balogh, op. cit. (n. 23) p. 34. 47 Hildburgh, W. L., A Curious Type of Stone St John's Head, Antiquaries Journal 17 (1937) p. 419 et suiv. 48 Kastner cat. op. cit. (n. 21) p. 15.

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