Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 78. (Budapest, 1993)

WESSETZKY, VILMOS: Une stele dédiée a Méresger

La première colonne à droite, au-dessus du corps du serpent représentant Méresger, contient le nom de la déesse ; les signes sont orientés vers la gauche. L'hiéroglyphe s (z) est suivi par le signe t — qui y fut ajouté quelquefois mais qui ne fut plus prononcé. La deuxième colonne, à partir de laquelle les hiéroglyphes sont orientés vers la droite, contient une formule d'offrande qui peut être expliquée de diverses manières. « Le don (offrande) de est en effet une formule dont l'interprétation dépend des différentes acceptions du mot 3h. 10 De façon générale, on suppose que ce terme exprime la notion de l'âme « glorieuse » et qu'il puisse désigner le défunt et aussi un dieu de même que des choses glorieuses telles la force divine, magique, invisible ou la glorification ainsi que la bonne action même, l'off­rande glorieuse. Le terme 3h est souvent suivi par l'épithète jqr 11 « excellent » mais, dans ce contexte, il ne concerne que des êtres humains. On le rencontre surtout sur des stèles provenant de Deir el-Médineh, aussi sans épithète, en tant que titre du défunt. Dans notre inscription, le terme 3h,t l- « bienheureuse », « glorieuse » est suivi du déterminatif féminin ; on ne peut pourtant l'interpréter comme le don de la qualité-yiA au défunt car la formule n Mrsgr « à Méresger », dans la troisième colonne, contredit cette interprétation. L'offrande-^Ä est donc destinée à la déesse ; il reste cependant à savoir si « l'offrande glorieuse » ou « la glorification » concerne toute l'action d'offrande ou bien la personne même de Méresger. A notre avis, l'offrande permet ici toutes les deux interprétations. La présentation de l'offrande à la déesse, illustrée aussi par la scène, est exprimée par le verbe rdj « donner ». L'action est cependant décrite non pas par une forme conjuguée du verbe, désignant la personne de l'offrant, mais par l'infinitif nominal rdj.t « don » (« présentation »), au sens généralisateur, évoquant l'action d'offrande dans son intégrité. En effet, le terme Ah (Ahet) peut être pris au sens collectif désignant les « présents d'offrande glorieux». Dans la langue égyptienne, Ahet (3h.t) peut désigner le feu flambant ; 13 l'acception « brille » du terme Ahet peut être à l'origine de cette expression. Il faut encore mentionner que, sur le relief de notre stèle, les signes du mot Ahet sont écrits juste au-dessus de l'autel à feu dont les jets de flamme semblent presque toucher les hiéroglyphes. Un des sens attribués au terme Ahet est « force magique ». L'im­portance de cette notion, ayant joué un grand rôle dans les croyances égyptiennes, réside dans le fait qu'elle peut être en rapport avec des divinités aussi. Dans le chapitre 85 du Livre des Morts, le défunt déclare qu'il donne Ah à Osiris tandis qu'il se targue, dans le chapitre 100, d'avoir accru la force magique, Ahou (3hw), dTsis. Au lieu des textes typiques des hymnes et des proscynèmes adressés à Méresger sur les stèles qui lui sont dédiées, la stèle du Musée des Beaux-Arts contient la formule 9 LÄ V, col. 49-52 « Ach» (Otto, E.) ; Englund, G., Akh, Uppsala 1978. 10 Wb. I, pp. 13-17 ; Lesko, L. H., Dictionary of Late Egyptian 1, pp. 87-89 ; Meeks, D., Année Lexicographique I, 1977, Paris 1980, pp. 7-8. 11 Demarée, R. J., The 3hjkr n R c Stelae, Leiden 1983. 12 L'inscription de Ah (i/;)et Ahet (3/zt)surles stèles est assez fréquente dans le même endroit, cf. Demarée, op. cit. (n. 11) pp. 17, 18, 47, 65, 83, 104. Pour Pépithète-Ahet (3/zt) d'une déesse, cf. Meeks, op. cit. (n. 10) II 1978, Paris 1981, p. 7. (780065). 13 Cannuyer, Chr. Recherches sur l'onomaisologie du feu en ancien égyptien, ZÀS 117 (1990) p. 103 et suiv.

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