Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 77. (Budapest, 1992)

GABODA, PÉTER: Fragment d'une Statuette du pretre-sm Héqaib «(Foot)note» sur le culte du dieu-crocodile a la fin du Moyen Empire

provenant du sanctuaire de Héqaib, 14 le­quel, en dehors de quelques sculpture roy­ales, constitue l'ensemble le plus impor­tant de la statuaire provinciale de parti­culiers, on peut se faire une idée de l'E­gypte des XII e et XIII e Dynasties, néces­sairement dans l'optique spéciale d'Elé­phantine. Les péripéties du sanctuaire au Moyen Empire reflètent bien les change­ments du poids du pouvoir central dont dépendait directement l'importance de la domination égyptienne en Nubie. A la XII e Dynastie, c'étaient encore les hom­mes vraiment « forts » de l'époque et de la région qui y ont pu faire des travaux de construction ou y déposer leurs statues. Mais, à la XIII e Dynastie, après l'ouver­ture du sanctuaire, les participants au culte représentaient aussi des couches plus mo­destes de la hiérarchie. Malgré l'affaiblis­sement du pouvoir central et de l'admi­nistration, les souverains de la XIII e Dy­nastie se sont efforcés de maintenir les gar­nisons en Basse-Nubie, mais il était de moins en moins possible d'assurer régulièrement la logistique à partir du pays mère. 15 Pendant une période plus ou moins longue, le sanctuaire de Héqaib a pu garder son im­portance : ceux qui étaient en route vers les forteresses en Nubie ont pu encore y être réconfortés par l'exemple de Héqaib. Mais la désintégration de l'Egypte, la perte du contrôle sur la Nubie pendant la II e Période Intermédiaire a mis fin à cette pratique. Le culte de Héqaib à Elephantine s'est éteint à cette époque et il n'a ressuscité plus jamais. Grâce à son porteur légendaire à l'Ancien Empire, le nom Héqaib 16 est devenu populaire dans l'onomastique locale de l'île et de sa région. Comme la plupart des monuments ayant appartenu à des Héqaib proviennent sûrement d'Eléphantine (ou, du moins, de la Haute-Egypte), 17 la désignation sur l'étiquette de notre pièce 1. Fragment d'une statuette du prêtre-sm Héqaib. Budapest, Musée des Beaux-Arts 14 Habachi, L., The Héqaib Sanctuary, in Elephantine IV, A V 33, Mainz am Rhein 1985. 15 Smith, H. S., The fortress of Buhen, The Inscriptions, London 1976 ; Trigger, B., Nubia under the Pharaohs, London 1976. 10 Nom parlant, cf. Polotsky, H. J., JEA 15 (1930) pp. 194-99 ; Habachi, op. cit. p. 161, (n. 14). L'idiome égyptien « celui qui domine son cœur » peut être traduit par l'expression « celui qui a la maîtrise de soi ». 17 Rien que sur les monuments du sanctuaire de Héqaib, on mentionne 10 personnes nommées Héqaib. A Elephantine, ce nom fut porté quelquefois par plusieurs membres d'une

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