Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 77. (Budapest, 1992)

GABODA, PÉTER: Fragment d'une Statuette du pretre-sm Héqaib «(Foot)note» sur le culte du dieu-crocodile a la fin du Moyen Empire

Des Héqaib dans Vhistoire d 'Elephantine avant le Nouvel Empire Elephantine, considérée comme la ville-frontière méridionale de la première cataracte de la Haute-Egypte située le plus au Sud, a joué un rôle particulier dès l'Ancien Empire. La « porte étroite méridionale », 8 avec sa frontière naturelle consti­tuée par la la l ère cataracte devait prédestiner l'île à jouer un rôle clé dans l'Empire. 9 En tant que garnison avancée, elle constituait la base d'une expansion militaire et économique vers la Nubie. D'une manière caractéristique, la ville a gardé, dans la phraséologie officielle et religieuse aussi, la qualification d'« extrême méridionale » au Moyen Empire, même à l'époque où la XII e Dynastie, grâce à des campagnes réussies, a poussé la frontière effective bien plus au Sud. Il paraît que l'Empire, cherchant à conquérir la Nubie, ait repris dans son idéo­logie la conception de l'idéal d'Ancien Empire d'installer un gouverneur à Elephan­tine pour maintenir l'ordre dans la région frontalière, même au prix d'actions mili­taires. Ce n'était donc pas un hasard que ce fut Sésostris I er qui a fait des démarches décisives dans la conquête de la Nubie, qui a encouragé des travaux de construction importants dans cet endroit. 10 L'un des buts de ces travaux était d'assurer des cadres plus somptueux pour le culte du gouverneur héroïque par la restauration des élé­ments plus anciens du sanctuaire 11 et en y ajoutant de nouveaux éléments majeurs. Il n'y a pas longtemps, les fouilles menées par Labib Habachi ont permis de conclure que ce sanctuaire avait été destiné au culte d'une divinité nommée Héqaib}' 1 Ce nou­veau membre du panthéon égyptien, qui ne fut vénéré qu'à Elephantine, a été iden­tifié par Labib Habachi à « Pépinakht au beau nom de Héqaib » de la VI e Dynastie, inhumé à Qoubbet el-Hawa, juste en face d'Eléphantine. 13 En étudiant le mobilier 8 Urk. I. p. 257 (Inscription de TSwtj, époque de Pépi II). ,J Les statuts spéciaux d'Eléphantine sont signalés aussi par des titulatures de fonctionnaires. D'après les fonctions désignées par les titres, Elephantine ne pouvait pas être le chef-lieu du nome, du moins avant le Moyen Empire, et la ville ne fut pas située à l'extrémité méridionale de la région. Cf. Gomaâ, F., Ägypten während der Ersten Zwischenzeit, Wiesbaden 1980, pp. 9-15. Pendant que les fonctionnaires de l'administration centrale travaillaient à Elephantine à maintenir les relations économiques avec la Nubie, les responsables de l'administration locale devaient être installés un peu plus au nord, à Kom Ombo ; cf. Martin-Pardey, E., Untersuchungen zur ägyptischen Provinzial Verwaltung bis zum Ende des Alten Reiches, HÀB 1, Hildesheim 1976, pp. 196-97. A l'ensemble de ces séparations s'ajoute encore l'éventualité de voir ce district en dehors de l'union des nomes avant environ le Moyen Empire ; cf. Schlott-Schwab, A., Die Aus­masse Ägyptens nach altägyptischen Texten, in À AT, Wiesbaden 1981, pp. 70-77 ; Habachi, L., Elephantine, LÀ I, col. 1217-1225 — dans cet article antérieur à la publication des monographies, l'auteur néglige le facteur chronologique quand il parle d'Eléphantine en tant que chef-lieu du district. 10 Pour ses activités de constructeur en Haute-Egypte et à Elephantine, cf. Habachi, L., MDIAK 31 (1975) pp. 27-37 ; à Elephantine : Schenkel, W., op. cit. pp. 109-25. Pour l'intérêt particulier que les souverains de la XI e Dynastie ont portré, pendant la reconstruction du pays, à Elephantine avant l'activité de Sésostris I er , cf. Habachi, L., ASAE 55 (1958) pp. 167-90 ; Id., MDIAK 19 (1963) pp. 16-52. 11 L'origine du sanctuaire peut remonter à l'Ancien Empire, cf. Habachi, L., Héqaib, LÄ II, col. 1120-22. 12 Habachi, L., in • Archeology 9 (1956) pp. 8-15. 13 Habachi, L., Sixteen Studies on Lower Nubia, CASAE 23 (1981) pp. 11-27. Pour la divinisation de personnes vécues pendant l'Ancien Empire, cf. Gœdicke, H., JEA 41 (1955), pp. 31-33.

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