Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 74. (Budapest, 1991)

B., Sz.: Destin des astres et destinés humaines

DESTIN DES ASTRES ET DESTINÉS HUMAINES Après avoir présenté les grandes époques de l'art graphique européen par l'inter­médiaire du style d'un certain nombre de chefs-d'œuvre, c'est le contenu, le message des feuilles qui a été mis en vedette à la nouvelle exposition du Cabinet des Dessins et Estampes (9 mars — 1 er juillet 1990). Les vitrines de la salle d'exposition permanente se remplirent de séries de gravures qui traduisent l'unité de l'univers, l'harmonie du macrocosme et du microcosme et illustrent la vision du monde de l'Antiquité. Cette manière de concevoir le monde resta représentative de la pensée européenne jusqu'au moment où elle fut partout évincée par la théorie héliocentrique de Copernic, mais son influence survécut à la disparition de sa validité scientifique. Au centre de l'univers ainsi conçu se situait la terre autour de laquelle évoluaient sept planètes : la Lune, Mercure, Vénus, le Soleil, Mars, Jupiter et le lointain Saturne. Au-dessus des planètes, dans la huitième sphère il y avait toutes les étoiles fixes formant les constellations. Selon la vision du monde de l'Anti­quité les planètes et les étoiles (en particulier celles qui constituent les constellations du zodiaque) présentent les bonnes et les mauvaises qualités des divinités et influencent de façon décisive la vie terrestre jusque dans ses détails, y compris le caractère et la destinée de l'homme. Le macrocosme était représenté à l'exposition par les allégories des sept planètes d'une part et par les cartes du ciel constellé de l'autre. Parmi les premiers il y a lieu de mentionner en particulier la seule série de feuilles qui ne pro­vienne pas des collections du Musée des Beaux-Arts, à savoir les pages du traité d'art militaire, intitulé Bellifortis de Konrád Kyeser, capitaine de mercenaires, lequel se trouve aux archives de l'Académie Hongroise des Sciences. Sur les dessins à la plume allemands du début du XV e siècle, les planètes apparaissent sous forme de cavaliers brandissant des drapeaux à piquet. Le seul lien existant entre la sphère céleste et le microcosme n'est toutefois pas l'influence que le ciel exerce sur la terre. L'idée de l'unité du monde se trouve exprimée sous une autre forme par la théorie née dans l'Antiquité et généralement adoptée dès la Renaissance d'abord par la pensée scientifique, puis par la pensée para-scien­tifique, la théorie qui veut notamment que tout ce qui existe : l'homme, le monde terrestre et l'univers soit constitué de quatre éléments : d'air, de feu, de terre et d'eau. Par analogie à cette division quaternaire on a cru pouvoir distinguer dans la sphère terrestre quatre saisons, quatre âges, quatre directions du vent, autant de parties du jour, d'états (le chaud, le froid, l'humide et le sec ainsi que leurs combinaisons), quatre humeurs et quatre tempéraments. Entre les éléments constituant les différents

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