Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 73. (Budapest, 1990)

GABODA, PÉTER: Un scaraboide de hérisson a inscription cryptographique

portions et de l'ensemble des détails, cette figurine peut être rangée parmi les plus belles pièces du genre (figs. 2-4). Elle peut être datée de la Basse époque. Les signes gravés sur la base du socle semblent constituer un ensemble hétérogène sans rapports apparents. Parmi les hiéroglyphes : la plume-mi 47 ?, le disque solaire, nb, l'œil-oudjat, les deux traits verticaux et le signe-5, les quatre premiers semblent avoir le sens « Nebmaâtrê (Amenhotep III) est en bonne santé » selon V. von Droste qui émet cependant des doutes là-dessus. L'écriture cryptographique, notre inscription peut être considérée comme telle, peut être observée dès le Nouvel Empire 18 surtout dans deux domaines : la cryptographie monumentale et celle relevée sur des amulettes et des scarabées. Dans le cas de ces derniers, elle est liée surtout au dieu Amon et à des formules relatives à cette divinité. L'usage des cryptogrammes peut être expliqué par le caractère caché d'Amon auquel renvoie son nom même (imn = « le caché »). A l'image des tetragram­mes de Yahweh dans la Kabbale, l'ensemble des trois cryptogrammes du nom d'Amon fut appelé par E. Drioton « trigramme d'Amon ». 19 Les trois premiers signes de notre inscription correspondent chacun aux hiéroglyphes les plus fréquents des trigrammes d'Amon. Leur ensemble, choisi consciemment par Amenhotep III lors de la composi­tion de son nom d'intronisation, constitue le trigramme-/m/7. 20 Dans ses recherches sur les origines des valeurs de l'écriture hiéroglyphique monumentale d'époque gréco-romaine, D. Kurth établit douze principes. 21 Comme les méthodes et les valeurs de signes élaborées dès le Nouvel Empire dans la composi­tion d'inscriptions cryptographiques subsistèrent — à travers la Basse époque —jus­qu'aux inscriptions des temples d'époque gréco-romaine, enrichissant les vocables de celles-ci, cette continuité nous permet de recourir, dans l'analyse de notre texte, au système de numérotage employé par D. Kurth dans la définition des valeurs imagées et vocales des hiéroglyphes. 18 On rencontre des exemples sporadiques de l'écriture cryptographique dès l'Ancien Empire, cf. Drioton, E., BSFE 26 (1958) p. 37. 19 Drioton, E., WZKM 54 (1957) p. 11. 20 Hornung —Staehelin, op. cit. (n. 11.) p. 64 et 175. Dans la littérature de la question, ce problème est étroitement lié à celui des scarabées dits Menkheperrê. En fait, Menkheperrê fut le nom d'intronisation de Thoutmosis III mais le grand nombre de ces scarabées et leur fabrication ultérieure au règne de ce roi supposeraient, selon certains, une forme de trigramme d'Amon. D'autres fournissent une explication différente rejetant la première interprétation : Satzinger, H., in Studia Aegyptiacal (1974) p. 329-337 ; Hari, R. P., CdE 47 (1972) p. 143. L'opinion de Drioton fut acceptée (Leibovitch, J., BSFE 36 [1963] p. 3^-36 ; Charles, R. P. ASAE 58 [1964] p. 3-36), ou rejetée. Sa thèse sur l'existence des trigrammes peut être acceptée mais il faut être prudent quant aux valeurs proposées qui paraissent souvent exagérées. 21 Kurth, D., ASAE 69 (1983) p. 287-309 ; id. GM 103 (1988) p. 45-49, et GM 105 (1988) p. 49-54. 22 La valeur-yod de la plume-mJ c .f est largement admise mais l'origine fut expliquée diffé­rement par les deux pionniers du déchiffrement des textes cryptographiques : Fairman, H. W., BIFAO 43 (1945) p. 68. — « confusion », « error» ; Drioton, E., ASAE 43 (1943) p. 348, n° 3 — « variation matérielle » . ce signe fut interchangeable avec ressemblance. 22 (yod) en raison de leur

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