Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 70-71. (Budapest, 1989)

NÉMETH, ISTVÁN: Sur l'interprétation d'un tableau de Jan Steen a Budapest

cette même figure qu'on retrouve encore sur deux autres tableaux de Steen 20 dont le lieu de conservation est inconnu. Dans ce contexte, la Famille de chats, titre de la toile de Budapest, ne peut faire allusion à autre chose qu'aux soins à donner aux enfants, aux rapports entre parents et enfants, ainsi (pie Braun aussi le constate, bien que sous un autre rapport. 21 Me basant sur la concordance d'un bon nombre de motifs, je voudrais établir le rapport entre une autre toile (d'Amsterdam) de Jan Steen et les scènes « Soo de oude songe, soo pypen de jongen », et en même temps entre notre tableau aussi. 22 Cette représenta­tion doit être d'autant plus intéres­sante pour nous, car à l'arrière plan, à travers une porte ouverte, on décou­vre un hibou. Toutefois, quelques questions se posent encore concernant l'interpréta- s3> Gravure du Narrenschiff tion. Que faire du corbeau dans le de Sebastian Brant contexte donné ? Ni le hibou ni le crâne ne sont réellement pas des mo­tifs caractéristiques à ces scènes, de même qu'ils ne s'inséraient vraiment pas dans la représentation des cinq sens. Doit-on continuer à chercher la clef de la significa­tion du tableau ? Sur ce point je me permets de me référer à l'une des gravures du Narrenschiff de Sebastian Brant (fig. 83), c'est-à-dire au vers qui l'accompagne et lesquels, à mon avis, donnent la réponse à ces questions. Sur la gravure on voit un fou entouré de corbeaux et l'inscription suivante : « Wer singt « eras, eras » gleich wie ein Rab, der bleibt ein Narr bis an sein Grab ; morgen hat er ein noch grösser Kapp ». Il est clair ce que veut dire ce vers relatif à la représen­tation. 23 Fou est celui qui sans tarder ne renonce pas à sa mode de vie immorale et frivolement s'adonne à ses vices, puisqu'il ne peut savoir s'il verra le jour demain. Les motifs qui jusque là semblaient troublants sur le tableau de Budapest, deviennent clairs dans ce contexte, et le corbeau, et le hibou symbolisant la sottise humaine, ainsi (pie le crâne qui rappelle l'imminence de la mort, prennent une signi­fication concrète. Le tableau a donc deux choses à dire. Il faut suivre le sentier de la 2U Braun, op. cit. Cat. 155, c'est-à-dire Cat. 334. 21 Braun, op. cit. Cat. 375. 22 Braun, op. cit. Cat. 134, huile, bois, 48,5x40 cm signé, Rijksmuseum Amsterdam. 23 « Vom Aufschubsuchen. Der ist ein Narr, dem Gott gebeut, dass er sich bessern soll moch heut, soll nicht an seinen Sünden hangen, ein besser Leben gleich anfangenund ihm das heute nicht gefiel, nimmt einen andern Tag als Ziel und singt « eras, eras », des Raben Sang, und weiss nit, ob er lebt so lang. Dadurch sind Narren viel verlorn, die allzeit singen : « Morgen, mor'n ! Was Sünd betrifft und Närrischkeit, da eilt man hin mit grosser Freud ; was Gott betrifft und Rechtge­tan-das will gar mühsam ghen voran und sucht ein Aufschub sich allzeit : « Beichten ist besser

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