Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 70-71. (Budapest, 1989)

NAGY, ÁRPÁD MIKLÓS: Une statuette de Lare dans la collection des Antiquités

exemplaires proviennent de la Campanie, dans l'Italie du Nord et de sa zone d'influence et peuvent s'apparenter à des variantes dont les exemplaires se sont également conser­vés en Italie et dans les provinces occidentales. La tunique agitée et le chlamyde gonflé par le vent servent, dès le V e siècle av. J.-C., 22 à représenter le mouvement vigoureux. En façonnant le Lare de Budapest son sculpteur a utilisé ce motif hérité de l'art classique. Toutefois, l'expression de la danse comme problème artistique ne l'a guère intéressé : le façonnage régulier et symétrique des plis du costume, le plissé en lignes droites et à peine compartimenté en profondeur montrent que le sculpteur ne voyait dans le motif lui servant de modèle qu' une ornementation linéaire paisible. 11 considérait le chlamyde écarté, non comme image appelée à exprimer le mouvement de la danse mais comme forme donnant un nouveau galbe au corps. Les vêtements sont finement modelés. Cependant, il convient de signaler, en comparaison avec des factures classicisantes, (pie le bout de la ceinture resserrant la tunique manque, 23 les fronces sont sans effet de profondeur, le chlamyde enroulé autour de la taille ne forme pas saillie sous la tunique, ce qui ne permet pas de dire s'il s'agit des manches de la tunique ou bien du chlamyde proprement dit. 24 L'exécu­tion de la sandale est grossière : son type est reconnaissable par comparaison avec d'autres exemplaires.' 25 C'est le modelage du visage qui est le plus soigneusement exécuté (fig. 31). Le rendu du nez, de la fossette du menton et des lèvres est fidèle à la conception clas­sique. En revanche, le trait marquant le coin des lèvres est gravé plus haut. Les yeux ne sont pas identiques. L'absence des paupières inférieures donne l'impression que le Lare lève les yeux, alors que d'après le port de la tête, il est évident qu'il regarde devant lui. Les types Sandalarius et Aesculetus représentent les Lares de manière inden­tique ; ils ne diffèrent que par des détails stylistiques et par leur distribution géogra­phique. Le type Sandalarius est plus fréquent sur les autels de style classicisant, élevés par des vicomagistri à Rome. Les statuettes Lares qui y sont représentées appartien­nent toutes à cette variante. Dans les provinces — à l'exception des exemplaires mentionnés plus haut — ce type n'a pas été rencontré à ce jour. Toutes les autres trouvailles font partie du groupe Aesculetus, 26 dont les caractéristiques stylistiques sont identiques à celles de la statuette de Budapest (les pans écartés du chlamyde et le plissé du vêtement travaillé de façon ornementale). Cette pièce a donc été modelée au gôut provincial à partir d'un modèle classicisant. 150-151 ; Mitten, D. G., Classical Bronzes, Providence 1975, p. 190-193 ; Thomas, B. E., FolArch 15 (1963) p. 41-42 ; Pop, C., Studii si Comm. (Nagyszeben — Sibiu) 14 (1969) p. 299-307. 22 Excellement résumé par : Rodenwaldt, G., RM 34 (1919) p. 59-60. 23 Sur les pièces de Pompéi voir : Dwyer, op. cit. (v. n. 7). 24 Voir par ex. : Bieber, op. cit. (v. n. 20), p. 78-80 ; Doppelfeld, O., Römer am Rhein, Cologne 1967, p. 223, n° C 103. Une confusion identique s'observe dans le type de Lare figuré sur des lampes. En général le chlamyde entoure le tronc (v. les pièces mentionnées dans la note 54), mais parfois se confond avec la tunique, par ex. : Deneauve, J., Les lampes de Carthage, Paris 1969, p. 157, n° 639, pl. 64. 25 Sandales figurées avec précision : Vierneisel, op. cit. (v. n. 18). 26 De même que les deux autres statuettes de Lare inédites du Musée des Beaux-Arts de Budapest (fig. 32-33) : — Lare dansant, bouche de fonte sur le sommet de la tête. H. : 7,76 cm, n° d'inv. : 75. 12. A. De la collection Prokopius. — Lare dansant; h. : 6,10 cm, n° d'inv. : 50.1085. De la collection Antal Hahn. Sur cette variation des Lares faite en grandes séries : Boucher, op. cit. (v. n 21), p. 77.

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