Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 70-71. (Budapest, 1989)

NAGY, ÁRPÁD MIKLÓS: Une statuette de Lare dans la collection des Antiquités

Rien ne lie cette statuette à l'une des traditions artistiques autonomes s'écartant du classicisme. Dès lors, ce n'est pas en se basant sur la distribution géographique des trouvailles de ce type, ni sur leur style, que l'on peut dire si cette statuette a été exécu­tée en Ralie ou dans une des provinces occidentales. Par ailleurs, on n'a pas trouvé de statuettes de Lares en Grèce, en Asie Mineure ou en Egypte à ce jour. 27 Leurs autels y sont également très rares. 28 Leur culte ne s'est donc vraisemblablement pas répandu dans la partie orientale de l'Empire. Sous la République, le culte des Lares était une forme caractéristique de domestica sacra 29 et l'iconographie des Lares n'est nullement la reprise de l'un des types grecs, mais une représentation originale. 30 A Rome, la vénération des Lares Compitcdes a été liée, dès le II e siècle av. J.-C., à celle de quelques grands personnages, 31 puis, à partir de 7 av. J.-C., à celle d'Auguste. Le culte commun des Lares et du Genius Augusti a fixé la place du Princeps au-delà de la sphère humaine, de manière à éviter sa déification directe, intolérable à l'époque pour la mentalité romaine. Dans les provinces en cours de romanisation, le culte des Lares se répandit, tant sous ses formes antérieures que sous ses formes appartenant au culte impérial et s'enrichit même de traits autonomes. 32 En revanche, dans la partie orientale de l'Empire, et surtout dans les cités grecques, les cultes domestiques se perpétuaient sous leurs anciennes formes. 33 Le culte impérial continuait, également, à y suivre les traditions hellénistiques, passant de la vénération des souverains, à celle des notables de la cité, puis à celle des ma­27 La pièce conservée au Caire (v. Bissing, loc. cit., v. n. 21), selon C. C. Edgar, est de toute évidence d'origine italienne : Catalogue général des Antiquités Egyptiennes du Musée du Caire, Greek Bro nzes, Le Caire 1904, p. 18, n° 2/ /02. Pour la statuette de Paramythie voir la note 30. La bibliographie de II. Menzel a servi de point de départ pour rassembler le matériel : ANEW II. 12. 3., Berlin—New York, 1985, p. 128-161. 28 Trois pièces seulement figurent dans le CIL III. La référence d'une de ces pièces est douteuse parce que le nom est illisible (n° 6679, de la Syrie). La seconde, un relief datant du 1 er s. av. J.-C. (n° 7211) provient de l'agora de la colonie romaine de Délos (v. n. 48). La troisième a été dédiée par des « Magistri Larum »> de nom latin à Germanicus, à Alexandrie (n° 12047, au Musée d'Avignon ; v. aussi : Jung, J., AEM 16, 1893, p. 15). Aucune pièce n'est citée dans les volumes AE, auxquels nous n'avons pu accéder (1960-1984). Voir encore : Sarikakis, Th., Hellénika 22 (1969) p. 65-66. —une inscription votive de Nikopolis (Epeiros), près de la forteresse romaine. 29 La traduction grecque du mot « Lare » est, en général, « Héros », mais souvent « Daimón » (v. n. 42). Sur le rapport étroit entre les Lares et Agathodaimon v. note 39. La représentation des « Lares Praestites » est apparentée à celle des Dioscoures et celle des Cabires : Waites, M., AJA 24 (1920) p. 251-255 ; et Hemberg, B., Die Kabiren, Uppsala 1950, p. 180-181. 30 Une statuette provenant du trésor de Paramythie, daté en général du IV-III e s. av. J.-C, mentionnée d'habitude comme « Ganymède «, appartient au type « compitalis » (Walters, II. B., Catalogue of the Bronzes. . . British Museum, Londres 1899, p. 37, n° 278, pl. 7 ; Hammond, N. G. L., Epirus, Oxford 1967, p. 579-582). Toutefois, à ce jour on ne connaît pas de telle représentation de Ganymède, cf. Siohtermann, H., Ganymed, Berlin 1953. Des arguments de poids s'opposent à la datation à l'époque hellénistique : Swaddling, J., in : Bronzes hellénistiques et romains, Lau­sanne 1979, p. 103-106. Ainsi on ne peut déduire le type « compitalis » de l'examen de la statuette de Paramythie. 31 Alföldi, A., Caesar in 44 v. Chr. I., Bonn 1985, p. 75-76. 32 Le culte des Lares est lié, même dans les provinces, au Genius Augusti : Wissowa, G., ML II. 2., Leipzig 1894-1897, s. v. Lares, p. 1882 ; Hanno, loc. cit. (v. n. 15), p. 2364, mais il avait en même temps des aspects autonomes : par ex., pour l'Hispanie : Alarcâo, J.-Etienne, R.-Fabré, G., GEAI 1969, p. 213-236. Le culte impérial avait, de toute évidence, ses traits autonomes dans les provinces occidentales, v. par ex. : Etienne, R., Le culte impérial dans la Péninsule Ibérique d'Auguste à Dioctétien, Paris 1958 ; Abaecherli, A. L., SMSE 11 (1935) p. 153-186. Sur les traits du culte impérial provenant de la tradition grecque : Dio, LI, 20, 6 ; Tuchelt, K., Ist Mitt 31 (1981) p. 184, n. 102. 33 Nilsson, M-P„ OpEom 1 (1954) p. 80.

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