Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 70-71. (Budapest, 1989)
SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Echo Lysippea
il s'agirait d'un pendant de la petite statue de Budapest (fig. 18-19). 5 On connaît en outre quelques figurines sur lesquelles la position des membres diffère plus ou moins fortement de ce que l'on voit sur les cinq spécimens mentionnés, mais leur rapport n'en est pas moins évident. Un autre spécimen de Paris 6 est semblable quant aux dimensions, aux traits du visage et au geste des bras à la petite statuette de Budapest, mais il en diffère surtout par la position des jambes qui sont croisées (fig. 20-21). La troisième statuette du Louvre 7 appartenant à cette série, s'oppose aux précédentes par deux détails (fig. 22-23). Le personnage assis sur le rocher croise un bras (cette fois-ci le bras droit) contre la poitrine, mais l'autre bras au lieu d'être levé en direction du visage, repose, tendu, sur le genou gauche. Un autre trait qui le distingue de tous les membres de la série, est sa barbe en partie conservée et modelée séparément. Les trois statuettes parisiennes proviennent de l'Italie Méridionale, d'un site inconnu et sont entrées au Louvre avec la collection Campana. Non loin du site du spécimen de Bari, entre Egnazia et Pasano fut mis au jour le spécimen qui se trouve au British Museum: 8 identique pour ce qui est de son type sculptural, il est proche de la petite statuette de Budapest notamment par ses dimensions, par les traits du visage du jeune homme et par le découpage hémisphérique à la base du rocher, mais cette statuette a été dotée d'un autre contenu : dans sa main gauche le jeune homme tient un manuscrit déroulé et son bras gauche plié au coude est tendu vers l'avant (fig. 24-25). Une statuette conservée à Leningrad est, de par ses dimensions et par son type, apparentée à la petite statuette de Budapest ; la différence la plus importante réside clans la position de l'autre bras (cette fois-ci le bras droit) qui, comme dans le cas du jeune homme barbu de Paris, est tendu en avant sur la cuisse. La statuette appartenant initialement à la collection Sabouroff, et conservée aujourd'hui à l'Ermitage, proviendrait de la Béotie (fig. 26). 9 La provenance a déjà été remise en question par Winter. 10 L'explication de cette supposée provenance a peut-être un certain rapport avec celle du spécimen de Naples. Ce dernier fut racheté par le musée de Naples à la collection de Raffaele Gargiulo qui travailla pendant longtemps au musée, mais était en même temps actif comme restaurateur, s'adonnant aussi au commerce d'oeuvres d'art et n'hésitait pas, parfois, à exécuter des faux. 11 Les sites indiqués par Gargiulo étaient plus d'une fois manifestement erronés 12 ou alors intentionnellement faux. Dans un certain cas, qui nous intéresse en premier chef, on en comprend même la raison : Gargiulo vendit à Sabouroff un cratère décoré en reliefen indiquant comme 5 Besques, S., Musée du Louvre, Cat. raisonné des figurines et reliefs en terre cuite IV1, Paris 1986, pp. 55-56, n° D 3594, pl. 45, a. — Je remercie très vivement Alain Pasquier, Conservateur en chef du Dépt. des Antiquités Grecques et Romaines du Musée du Louvre, qui a eu la grande amabilité de me fournir des photographies des figurines du Louvre (fig. 18-23) et qui m'a autorisé à les publier dans mon article. 6 Besques, op. cit. p. 55, n° D 3593, pl. 45, b. 7 Besques, op. cit. p. 55, n° D 3592, pl. 45, e. 8 Walters, H. B., Catal. of the terracottas in the ... Br. Mus., London 1903, p. 311, n° D 86 ; Winter, op. cit., p. 449, n° 8, b. — Je suis très reconnaissant à Brian F. Cook, Keeper of Greek and Roman Antiquities, The British Museum, d'avoir eu l'amabilité de m'obtenir les photographies des fig. 24-25 et de m'avoir autorisé à les reproduire dans cet article. 9 N° d'inv. : G. 449. Furtwängler, A., Die Sammlung Sabouroff II, Berlin 1887, pl. 139. Je remercie la Direction de l'Ermitage pour la photographie. 10 Loc. cit. 11 Son personnage a été esquissé de traits vivants par Greifenhagen, Beiträge zur antiken Reliefkeramik, Berlin 1963, pp. 13-33. 12 Greifenhagen, op. cit., pp. 26-30, cite quelques exemples.
