Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 62-63. (Budapest, 1984)

NYERGES, É.: Natures mortes napolitaines des XVII—XVIIIe siecles a Budapest

NATURES MORTES NAPOLITAINES DES XVII—XVIII e SIECLES A BUDAPEST Dans les recherches sur la peinture napolitaine un des domaines les plus discutés jusqu'à nos jours est l'établissement de l'ensemble de l'oeuvre attri­buable à un auteur de natures mortes. Poussée par l'actualité de ce problème je publie douze natures mortes, partiellement connues déjà par les chercheurs, en partie napolitaines, en partie classées par erreur dans l'école espagnole ou napolitaine. Cela n'épuise pourtant pas les matériaux qui se trouvent en Hongrie. Les oeuvres conservées au Musée des Beaux-Arts de Budapest et dans différentes collections particulières ont, certes, figuré déjà à telle ou telle exposition, mais leur attribution n'en reste pas moins discutable. Aussi, à l'état actuel des recherches, semble-t-il justifié de reprendre l'étude de ces oeuvres. Elles s'étendent, à partir des années 1660, à presque un siècle et, d'une heureuse manière, représentent bien les différents maîtres de cette école et les types de nature morte jouissant chez eux d'une prédilection. La première peinture analysée, ,,Nature morte avec de la volaille" 1 peut être classée dans le type dit ,,Cucina". Dans le coin d'une cuisine ou d'une office, devant un arrière-fond d'un brun verdâtre, sur des bancs en roche aux arêtes émoussées, montant en gradins, sont posés un couteau, des oeufs et de la volaille déplumée ou non. A gauche on voit des coqs aux plumes brunes, suspendus par la patte, à droite des poulets déplumés. Dans le fond on distingue à peine les contours de deux récipients. Du côté droit passe la ligne, plus sombre, de la corde sur laquelle est suspendue la volaille, ou l'ombre de cette corde (fig. 46). En 1964, au moment de l'achat de cette oeuvre, elle fut déterminée comme „oeuvre d'un peintre espagnol ou italien du XVII e siècle". Le coloris retenu, à la tonalité brunâtre, le rendu fort détaillé de la volaille, l'application de la lumière qui souligne les tracés, révèlent une parenté avec les oeuvres de peintres espagnols de bodegones au XVII e siècle: le tableau évoque l'univers d' Alejandro de Loarte, Juan Van der Hamen y León ou du jeune Velázquez, leurs natures mortes et tableaux de genre. 2 Toutefois, tandis que les peintres espagnols de J'experime mes remerciements à M. Miklós Szabó, directeur adjoint du Musée des Beaux-Arts à Budapest pour ses conseils en relation de l'art classique, à M. István Botta, directeur de l'Aquarium de Plantes et d'Animaux de Budapest, pour avoir identifié les poissons représentés sur les natures mortes. Je remercie Mme Margit B. Forgó; restaurateur, de l'analyse des tableaux. 1 Budapest, Musée des Beaux-Arts, N° d'inv.: 64.1. Huile, toile, 95X139 cm. Achat à une collection particulière de Budapest. Mis sur nouvelle toile, restauré. Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts, Budapest, 1965. N° 27. 69, 108. Sa photo fut la première fois publiée dans cet article. 2 Dernière communication sur ce thème: Pérez Sanchez, A. E.: Pintura espahola de bodegones y floreros de 1600 a Goya. Madrid, 1983.

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