Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 60-61. (Budapest, 1983)
MIHAILOV, GEORGI: Reliefs thraces inedits dans le Musée des Beaux-Arts
and they had no cult of gods" (p.296). Bien que Tauter ait réuni et interprété d'une façon heureuse un tas de témoignages folkloriques, il n'est pas concevable de voir en le Cavalier thrace uniquement un ancêtre héroisé et accepter l'absence de dieux chez les Thraces. Une récente étude à ce sujet est celle de Maria Alexandrescu-Vianu, "Remarques sur l'héroisation thrace", in: Dialogues d'histoire ancienne, Besançon, 6, 1980, p. 101 — 107. Après une nouvelle enquête iconographique (cavalier héroisé) qui couvre la côte micrasiatique et la Thrace, elle s'oppose à "l'explication [...] qui suppose l'existence d'une divinité protéiforme, répandue dans toute la Thrace et prenant ça et là des fonctions différentes", à laquelle s'assimile le mortel héroisé, et se joint à P. Boyancé "qui reconnaît l'essence de l'héroisation dans l'action de placer l'image du Héros à côté de celle des dieux", car "le nouveau venu [est élevé] à la dignité de leur parèdre". Donc, "si l'on veut admettre que les nombreux cavaliers qui peuplent l'univers mystique des Thraces sont l'expression du culte des [sic] Héros, il devient normal de les voir présents dans les sanctuaires [sic] voués aux divinités olympiennes, comme de lire des dédicaces à ces dernières, qui participent a leur héroisation, puisqu'elles en sont les garants. [...] Il nous semble que, à l'exception de quelques pièces, très peu nombreuses, qui représentent un dieu à cheval, placé près de l'arbre au serpent et doté d'attributs qui achèvent de préciser l'identité à laquelle s'adresse le culte — ainsi la lyre sur le relief de Bojanovo, le bâton entouré d'un serpent, sur trois parmi les trois cents reliefs de Batkun, ou l'arbre et la double hache de Pan à Liljace, on ne peut songer à un syncrétisme". Mais syncrétisme des "divinités olympiennes" Apollon, Asclépios ou Pan — avec quoi? On doit expliquer la nature de ce "quoi" dans la religion thrace pour pouvoir parler de syncrétisme avec tel ou tel culte étranger. Naturellement la consecration d'un mortel héroisé dans un sanctuaire ne serait pas surprenante en Thrace non plus comme elle ne l'est pas ailleurs; autrement on ne peut pas expliquer pourquoi il existe deux reliefs d'une même personne héroisée. A la Mansio Cillae (entre Philippopolis et Augusta Traiana) il existait sans aucun doute un sanctuaire comme on peut le conclure des inscriptions IGBulg. III 1, 1517, 1518, 1520 et 1527. C'est probablement dans ce sanctuaire que l'ont été déposés deux reliefs (nous ne connaissons pas exactement le lieu où ils ont été trouvés) d'assez grandes dimensions (le premier 42 x 29 cm, le second est fragmenté, mais devait avoir à peu près les mêmes dimensions): n.1532 représente une femme debout, Flavia Seite, [ c I>X]aoi>ia[y Sjerrni; 'AoiaTUiov t)p[(jûioa], et n.1534 représente le mari de Flavia Seite comme cavalier (il n'est conservée que l'une des jambe de devant du cheval) devant un autel, près duquel se trouve Flavia Seite debout, [nom du mari r)p]coa Kai <i>\(aovtav) Seirr^ [nom du fils, qui a dédié le monument] vo\ pera TTJÇ ovpßi'ov [Kai TOV\T€KVOV. Mais est-ce qu'une autre plaque, n.1521, en grandes dimensions, qui représente le mort comme cavalier devant un arbre au serpent était déposée dans ce sanctuaire et non au tombeau du mort: XpvoLTnrop 'HôdÀou NeiKcuei Çrfoavn ërrj \e' "HSiiXoc KGÙ Ampovç. Kai XpfjOTOÇ àdeXycô pvf)pri<; .xaptvl Faut-il prétendre que la grande plaque d'Odessos (75 x 60 xj 9 cm) IGBulg. V- 220, qui représente le mort comme "Cavalier thrace" n'ornait pas son tombeau: 'ApiOTOKXT?C "EXXTJWK r/pojç x^ipe et l'épigramme où l'on lit, vss.4 et 6: oi) Keirai Kara 777c oûpa papaivópevov -•- ^JVXQ $ fipcocovl II est vrai que ni Xpuai7T7roc, ni 'ApioTOKXrjÇ sont Thraces - et il y en a beaucoup d'autres, - mais c'est à plus forte raison que d'après cette logique on attendrait de trouver leurs monuments dans un sanctuaire ce qui n'est pas le cas ici. La plaque funéraire du mort Thrace qui est devenu