Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 60-61. (Budapest, 1983)
MIHAILOV, GEORGI: Reliefs thraces inedits dans le Musée des Beaux-Arts
un héros athánatos, comme nous l'apprend l'épigramme (IGBulg. II 796) à laquelle j'ai consacré l'article cité ci-dessus, n'est pas pourvu de relief et par conséquent sa présence est concevable à un tombeau et non dans un sanctuaire. Mais il y a quelque chose de plus. Dans les sanctuaires, faut-il interpréter comme des mortels héroisés les cavaliers sans accessoires — arbre et autel ou même devant un arbre au serpent et un autel mais non pourvus d'attributs spécifiques? Est-ce que le cavalier à javelot devant un autel, mais sans attribut quelconque et appelé Héros Stomianos était un mortel héroisé: ["H]pcoi Sropiavco MTJI^Ç ûirep TOVVLOV ' ApioToßovXov ev[xr)v] (IGBulg. ¥• 474)? La même question se pose au sujet du cavalier à javelot et sans aucun autre attribut qui est appelé Héros Stourouléos: "Hpcot XrovpovXeto I,aiKi&qç Zovprjovç evxvv avédr}Kev perà --• (ib. II 765), "Hpon I,TOv[povXecú] MOVKULI>[OÇ --] (ib. II 766). Si le javelot pouvait être considéré comme attribut, ces cavaliers anonymes qui ne sont pas pourvus de javelot, sont-ils des mortels héroisés? Par ex: KOÏÏTJU noipico tfecJ eninio (= è</>wr7rico) KXauSiç Ma£ipoç ß{eve)^(iKiapioç) evxaptOTfjpiûv (Voll. 553), evxrivlevxf)v OA (ib. III 1, 1442), [e]i)x^ (940 et 1381) ou Tine boôpov (IV 1983). Et que dirons-nous des reliefs où il n'y a qu'un simple cavalier, sans aucun attribut, et une inscription telle que Kvpiop 'AnóXXojvi ZeXar/vco 'IXXupiKOç £/<apeoç et)£dp[e]wç àvéd-QKev (IV 1930), qui ne se distingue pas du point de vue iconographique de tant de reliefs de cavaliers sans aucun attribut, mais portant des inscriptions telles que Xapircou eùxr)v (III 1, 1413)? Si n'étaient pas les dédicaces ('A-noXXcovi, etc.), le relief seul d'un cavalier qui n'est pourvu d'aucun attribut, ne permettrait pas, contrairement à la méthode appliquée par notre auteur, de reconnaître la divinité. Le problème donc se révèle plus compliqué qu'on ne le croirait. Cela ne signifie guère que les attributs ne jouent pas un rôle capital, mais leur absence ne tranche pas toujours le problème. Par conséquent, il ne s'en suit pas que les sanctuaires du "Héros thrace" abritaient, à peu d'exceptions [sic], les images des mortels héroisés, si j'ai bien compris l'idée de cet auteur. Et je ne trouve pas convaincants les arguments avancés contre l'existence d'une divinité thrace appelée Héros "protéiforme" ou non. J'ai exposé d'une façon plus détaillée mon opinion du Héros thrace et de la héroisation chez les Thraces dans mon ouvrage "Les Thraces", Sofia 1972, p. 237—248 (bulg., avec résumé en français; je suis en train de préparer une nouvelle édition en allemand). Je crois qu'il serait utile de s'adresser également à E. Pfuhl — H. Möbius, op. cit., II, p.310-314, cf. I, p.47 sq. GEORGI MIHAILOV (Sofia)