Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 60-61. (Budapest, 1983)

HARASZTI-TAKÁCS, MARIANNA: Deux portraits de Goya. Manuela Ceán Bermúdez et José Antonio de Caballero

91. Goya: Portrait du marquis Caballero. Budapest, Musée des Beaux-Arts larges, tandis que Senora Manuela se contente d'une coiffure plus modeste. L'impression produite est toutefois pareille à celle de la coiffure de la marquise Pontejos représentée en dame rococo, en robe de bal, dans de luxueuses couleurs roses et blanches grisâtres tendres. Devant un paysage de fond, tenant un éventail plié, les deux dames remplissent la toile revêtues de toute leur dignité. Dona Manuela tient sur les genoux une boîte à couture, et a l'air de lever les yeux pour un moment seulement de sa broderie. Rien que cette manière de représenter la femme en brodant montre que cette fois-ci Goya a peint une bourgeoise. Une coiffure plus simple, pareille à la sienne, est à voir sur le carton de la tapisserie Colin-maillard, daté de 1788/89. Ici, la coiffure des deux filles des côtés est analogue, tandis que celle en face est coiffée d'un chapeau noir à plume, et celle qui tourne le dos d'un fichu maya populaire. C'est ainsi que sur ce carton décoratif de tapisserie se mêlent la mode et la tradition locale, populaire, indépendante de l'influence française, et c'est de la même façon qu'on le revoit sur les portraits de début aussi, et c'est ainsi que cela devait être dans la vie quotidienne. Les dames espagnoles, à l'instar des dames européennes à la mode, copiaient la mode française en la mêlant avec les traditions locales, c'est pourquoi on voit, à côté des mantilles, des basquines, et boleros populaires, les merveilles vestimentaires de Marie Antoinette. Les sources documentaires

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