Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 56-57. (Budapest, 1981)

SZABÓ, MIKLÓS: Phidias en Béotie

nières années. 6 Aussi l'analyse des rapports avec les prototypes de la grande statuaire garde, malgré la méfiance que l'on doit éprouver pour ses ambiguïtés, un rôle primordial dans la mise au point de la chronologie des terres cuites. L'application de cette méthode soulève des problèmes de principe et de pratique. 7 En effet, même dans les cas plutôt rares où l'identification d'une oeuvre précise de la grande sculpture comme prototype de toute une série de figurines est assurée, il reste à apprécier l'intervalle de temps qui sépare l'apparition de la statue de celle de ses répliques de petit format en terre cuite. 8 Pour les figurines béotiennes, dans la majorité des cas, nous ne possédons ni la statue originale qui aurait été copiée ou imitée par les coroplathes de cette région ni les répliques romaines dont la fidélité aurait pu nous donner un témoignage indirect, pas même lorsqu'il s'agit d'une pièce où la ,,reproduction" est évidente: force est donc de mener l'enquête en réunissant les détails empruntés à plusieurs statues, si l'on veut expliquer l'arrière-plan de la grande plastique pour certains types de terres cuites. 9 Ces recherches déjà menées sur les protoypes statuaires n'ont consacré que peu d'attention à l'étude d'un des groupes les plus intéressants de la coroplathie béotienne de l'âge classique, groupe dont les éléments, par leur taille, peuvent s'insérer dans la catégorie des oeuvres de grande plastique: il s'agit des protomés et des masques de terre cuite qui furent souvent envisagés du point de vue de leur signification religieuse, mais négligés quant à leur situation dans le déve­loppement de l'histoire de l'art. 10 Les deux masques conservés dans la collection d'Antiquités du Musée des Beaux-Arts de Budapest, ne sont pas inconnus des spécialistes: les études qui les mentionnent, ont déjà souligné que le style de ces deux pièces remarquables témoignait de l'influence de Phidias. 11 Le plus grand des deux masques fut décrit, par Z. Oroszlán, comme la représentation d'un Zeus provenant d'un atelier de la Grèce (fig. 7—8). 12 Malgré 6 Pour les indications choronologiques voir: Szabó, M.: Bull, du Musée des Beaux-Arts op. cit. p. 9, notes 2—3; cf. Schmaltz, B. : op. cit. passim; Holz­hausen, H. J.: op. cit. p. 67—77. — Il faut espérer que l'état de la question sera modifié par la publication des fouilles de la nécropole d'Akraiphnion. A ce sujet voir Andriomenou, A.: AAA 7 (1974) p. 325—338. 7 Ces dilemmes ont été clairement exposés par Paul, E. dans son compte rendu où il analysait l'ouvrage de Schmaltz, B. (op. cit.) consacré aux terres cuites du Cabirion (voir Gnomon 52, 1980, p. 37—41). 8 Sur le problème de principe qui concerne la relation entre le prototype et ses répliques voir Kleiner, G.: op. cit. p. 3. — Des copies de coroplathie, en sens étroit du mot, furent exécutées vers la fin de l'époque hellénistique et surtout à Smyrne. Voir Higgins, R. A.: Greek Terracottas. London, 1967. p. Ill —112. 9 Voir par ex. le cas des types de l'Hermès Criophore: Schmaltz, B.: op. cit. p. 33—38; cf. Paul, E. : op. cit. p. 38. Parmi les rares exceptions voir les „répliques" de Léda de Timotheus: Higgins, R. A.: op. cit. p. 78. — Sur les difficultés métho­diques d'établir une comparaison entre les oeuvres de la grande sculpture et les figu­rines en terre cuite: Paul, E. : op. cit. p. 27. (ad Schmaltz, B. : op. cit. n° 347; p. 128, pl. 27) 10 Schauenburg, K.: Jdl 68, 1953, p. 63—65. (avec la bibliographie antérieure) ; cf. récemment, l'étude sur les masques et les protomés découverts au Cabirion: Schmaltz, B.: op. cit. p. 126—135. 11 Oroszlán, Z.: Az Országos Magyar Szépművészeti Múzeum Antik Terra­kotta Gyűjteményének katalógusa (Catalogue de la Collection des Terres Cuites An­tiques du Musée National des Beaux Arts). Budapest, 1930, p. 44, nos 22—23; ArchÉrt. 50 (1937) p. 66—67, no 6, fig. 31, (=T. 74); p. 67—68, no 7, fig. 31 (=T. 73).

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