Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 56-57. (Budapest, 1981)

SZABÓ, MIKLÓS: Phidias en Béotie

le mauvais état de sa surface, il est certain que l'objet a été tiré d'un moule de très bonne qualité; des traces de retouches ne sont perceptibles que sur la coiffure. Le modelé du visage est extrêmement aplati, comme si celui-ci était développé sur une surface plane. Le profil n'est articulé que par la saillie du nez fermement sculpté et celle de la partie supérieure de la tête qui a probable­ment subi une déformation au cours de la cuisson (fig. 7). Les mèches bouclées, qu'il s'assise de la chevelure ou de la barbe, sont symétriquement disposées et clairement délimitées. Leur contour et leur relief interne au modelé sec prêtent au visage, dont l'expression est à la fois austère et solennelle, une certaine monotonie. La terre cuite d'une qualité remarquable peut être à juste titre considérée comme béotienne, comme le confirment deux protomés d'Athènes, l'une con­servée au Musée National Archéologique (fig. 6), l'autre au Musée Kanellopoulos (fig. 9). 13 La comparaison des argiles et une manière commune, bien particulière, de styliser les visages nous permettent de rattacher les trois pièces au même atelier. Mais le masque de Budapest et les visages des protomés d'Athènes ne furent pas tirés du même moule. Pour illustrer les différences significatives, il suffit d'opposer les dispositions respectives des boucles inférieures des mèches de la barbe. L'analyse de ces trois terres cuites nous conduit à des observations qui se complètent, réciproquement, l'une l'autre. C'est à partir du masque de Budapest qu'il est possible d'expliquer un détail très important dont la présence est moins claire sur les parallèles: ce n'est pas un simple ruban qui orne les cheveux, mais une couronne végétale, c'est-à-dire une Stéphane. 14 L'élément en forme de crois­sant percé par deux trous de suspension qui surmonte la Stéphane du masque, peut être, en revanche, interprété comme le reste du voile couvrant la tête des protomés d'Athènes 15 dont la partie qui surplombe les cheveux peut en principe constituer le support d'un décor végétal peint 16 ou exécuté en relief. 17 12 T. 74. H.: 25,6 cm. La partie supérieure est recollée de plusieurs fragments; avec une lacune à l'extrémité gauche. Surface mal conservée, traces de brûiure. De la collection de P. Arndt. Pour la première publication du masque voir la note 11. Cf. encore: Szilágyi, J. Gy. — Szabó, M.: Antik kiállítás (vezető). Szépművészeti Múzeum. (Guide de l'Exposition Antique du Musée des Beaux-Arts.) Budapest, 1974. p. 47, fig. 28 et p. 49; Szilágyi, J. Gy. : Antik művészet (vezető). Szépművészeti Múzeum. (L'art antique, Guide du Musée des Beaux-Arts.) Budapest, 1979. p. 20—21, fig. 13; S c h m a 11 z, B. : op. cit. p. 129, note 672. 13 Athènes, Musée National Archéologique 4150. (Nous remercions vivement Mlle B. Philippaki pour nous avoir fourni la photographie.); Athènes, Musée Kanellopoulos 2148. (Je tiens à exprimer ma gratitude à M. G. Dontas et à Mme M. Brouskari pour la photographie de la protomé.) 14 Sur ce problème voir Schmaltz, B.: op. cit. p. 129, note 673: ses observations sont confirmées par l'étude du masque de Budapest. 15 Cf. une des protomés de Dionysos de grand format du Musée Britannique dont la peinture est très bien conservée: Higgins, R. A.: Catalogue of the Terracottas in the Department of Greek and Roman Antiquities. London, 1954. p. 233, n° 873, pi. 125. 16 L'emploi d'un décor végétal peint est tout à fait probable, comme l'attestent certaines protomés féminines (voir par ex. Higgins, R. A.: Catalogue... op. cit. p, 228, n° 857, pl. 121) et encore, d'une manière indirecte, les pièces qui portent une Stéphane ornée de motifs végétaux exécutés en relief et que nous allons citer dans la note qui suit. 17 Les exemples voir dans les notes 70, 81 et 82.

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