Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 40. (Budapest, 1973)

SZILÁGYI, JEAN-GEORGES: Un miroir de brcnze étrusque

présumer dans chaque cas une dépendance directe, et la mesure de l'invention individuelle des maîtres qui adoptaient le modèle dut être également différente. Une gemme de Catane — A. Evans l'a reconnu, — est une copie intentionnelle de la monnaie d'Évainétos, exécutée sans doute pour un but officiel. 30 Mais il n'existe aucune autre représentation tellement proche du modèle, et on rencontre même sur les monnaies nombreuses variantes de la composition. 31 Bien entendu, ce fait n'exclue point que ces variantes dépendent des monnaies de Syracuse, ce dont il existe plus d'un exemple aussi dans le cas des monnaies de l'Asie Mineure. 32 La partie prépondérante des variantes ne suit pas la solution classique visible sur les monnaies de Syracuse, mais «ouvre» la composition fermée s'adaptant à la surface ronde et relaye la vue presque entièrement de profil des figures par des effets perspectiviques plus prononcés. Cela se fait valoir en premier lieu sur la figure d'Héraklès qui sur ces représentations n'est pas vu de profil mais le corps est vu de trois quarts, ou rarement entièrement de face, la jambe gauche n'est pas dissimulée mais est représentée partiellement ou entièrement étendue, et la jambe droite agenouillée dans un raccourci prononcé. Conformément à cette attitude, le lion mord dans la jambe gauche tendue ou saute sur celle-ci et non sur la droite, comme sur les monnaies de Syracuse. 33 Ce schéma est dans l'essence la continuation organique — bien que pas im­médiate — de la composition circulaire archaïque. Parmi ses exemples de l'époque classiques tardive le premier qu'on peut sûrement dater apparaît sur une monnaie d'Héraclée en Lucanie, datant des alentours de 380 34 et se répète dans le monna­yage de la ville pendant cent ans environ. 35 Ce schéma «ouvert» a lui aussi des variantes différant fortement l'une de l'autre. En dehors de l'Italie méridionale, il ap­paraît aussi dans les pays de la Pontide : on voit une représentation particulièrement intéressante sur 33 médaillons d'or trouvés dans le kourgane de Kul-Oba en Russie méridionale, 3 " et sur deux disques d'argent mis à découverte dans un tu­mulus de Panagurichte en Bulgarie. 37 Les reliefs de la Russie méridionale et de Bulgarie, comme l'a constaté Filow, sont en parenté étroite l'un avec l'autre et 30 E y a n s, op. cit. (ci-dessus note 27), pp. 322 -4; Rich ter, G. M. A. : Mol ropo­litan Mus. Gâtai, of Engraved Gems. Roma, 1956, n° 76, pl. 12; cf. Roardman, J.: Greek Gems and Finger Rings. London, 1970, pp. 200-201 et fig. 528. 31 Catalogue des types: Brauer: op. cit. (ci-dessus note 27), pp. 37 — 47. 32 R e g 1 i n g, K. : Die antike Münze als Kunstwerk. Berlin, 1924, p. 91 ; L a c r o i x, L., Ant, Class. 12 (1943) pp. 72- 73. 33 La même composition «ouverte» avec le lion s'élancant sur la jambe gauche existe à cette époque dans le schéma debout également; cf. par ex. B e a z 1 e y, J. D. The Lewes House Collection of Ancient Gems. Oxford, 1920, pl. 3,86; Franke — H i r m e r: op. cit., (ci-dessus note 27), pl. 89; Z a z o f f, I'.: Etruskische Ska.ra.baen. Main/., 196S, pl. 25, 108; etc. 34 B r ä u e r: op. cit. (ci-dessus note 27), pp. 38, 43 («Typus 2b») et pl. 11,4; W o r k, E.: The Earliest Stators of Heraclea Lucaniae (Numismatic Notes and Monographs 91). New York, 1940; F r a n k e — H i r m e r: op. cil ., p. 74 ad pl. 88, fig. inférieure (avec bibliographie). 35 Pour la datation v. Babe Ion: op. cit. (ci-dessus note 28), pp. 5—8; d'autres pensent à une date des environs de 400; la datation trop ancienne de F ranke (loc. cit.: «pas beaucoup plus tard que 433 — 32») nous semble injustifiée. 36 M i n n s, E. H. : Scythians and Greeks. Cambridge, 1 9 1 3, p. 157 et fig. 45, XXN,10; A r t a m o n o v, N.: Goldsehatz der Skythen. Prag-Leningrad, 1970, p. 72 et fig. 218. 37 F i 1 o w, B., Rom. Mit t. 32 (1917) p. 39 et pl. 1,7; V e n e d i k o v, I. - Tod o­r o v, N.: Prehistoric and antique relies in Bulgaria. Sofia, s. a. (1972) fig. 25; Filow a si­gnalé la connexion avec les monnaies (p. 39) et a considéré les deux pièces comme importées de Grèce (pp. 55 — 56). lb

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