Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 40. (Budapest, 1973)

SZILÁGYI, JEAN-GEORGES: Un miroir de brcnze étrusque

remontent sans doute à un même modele. Malgré l'identité du schéma iconographi­que, ils sont séparés de la version mentionnée d'Héraclée par la solution absolument harmonieuse de la composition circulaire proche des monnaies de Syracuse, alors que sur les monnaies d'Héraclée — bien qu'elles dépendent incontestablement des monnaies de Syracuse — on sent une certaine disharmonie entre la surface ronde et le schéma : le corps d'Héraclès ne se penche pas en avant et ne s'adapte pas à la courbe de la circonférence de la monnaie. Le graveur a comblé le vide derrière le corps dressé de l'héros de façon qu'il a représenté Herakles à la main droite baissée dans laquelle il tient le massue. Par cela la tension du symplegma s'est consi­dérablement atténuée. La question de savoir si les deux versions sont le dévelop­pement indépendant du modèle syracusain ou qu'elles remontent chacune à un modèle immédiat, ne peut pour le moment pas être tranchée. Il est de toute fa­çon difficile de s'imaginer — même si en principe il n'était pas impossible — que ce modèle immédiat éventuel soit absolument indépendant des monnaies de Sy­racuse. C'est à de tels antécédents iconographiques que se rattache la représentation du miroir de Budapest. Il est évident qu'elle représente le schéma «ouvert» mais ne suit exactement aucune des deux versions ci-haut mentionnées de celui-ci. La solution de la figure d'Héraklès est apparentée à la composition de la monnaie d'Héraclée: derrière la ligne prescpie verticale du corps dressé reste un segment de cercle vide que le graveur a comblé du dessin de la massue. En même temps le maître étrusque — ou son modèle — a choisi la solution la plus fermée et la plus tendue du symplegma, ce qu'on observe aussi sur les reliefs de Syracuse et de Kul­Oba : Herakles entoure des deux bras et serre contre soi la tête du lion de derrière : le corps ainsi recourbé de la bête s'adapte parfaitement au champ circulaire du miroir. Bien entendu, en principe on pourrait bien s'imaginer que le graveur du miroir de Budapest ait eu une source iconographique non italique, aujourd'hui perdue, dans laquelle il a trouvé ensemble tous ces éléments. Les représentations étrusques antérieures de la lutte contre le lion étaient toutes les adaptations des solutions iconographiques grecques, et il est à priori probable qu'aussi le revers du miroir de Budapest ait été exécuté d'après des modèles grecs. Plusieurs considé­rations, cependant, plaident en faveur du fait, et rien ne le contredit, cpie le mo­dèle immédiat doit être cherché dans l'art grec de l'Italie qui, même à cette pé­riode, était l'instigateur de l'art étrusque. Plus d'une représentation des miroirs remontent nettement à un modèle de la Grande Grèce. 38 Ces modèles étaient en premier lieu des peintures de vases et des monnaies. 39 Les premiers ne peuvent guère entrer en ligne de compte puisque la représentation de la lutte contre le lion est presque complètement absente dans la peinture de vases à figures rouges de l'Italie méridionale, et ses trois présences que nous connaissons sont assez éloi­gnées du miroir de Budapest, non seulement chronologiquement, mais aussi quant à leur type. 40 En ce qui concerne les monnaies, nous ne connaissons pas de telles 38 Voir la bibliographie plus importante: Szilágyi: op. cit. (ci-haut note 3), p. 25(3, note 17, et dans ce même Bulletin 39 (1972) pp. 22-3. 39 H a y n e s, S., Mitt. d. Inst . (J (1953) pp. 38 — 41 ; cf. aussi la note antérieure. M a n­s u e 1 1 i, G. A. (St. El r., 19, 194(> — 47, pp. 9 et suiv. passim, particulièrement pp. 117 — 23 et Ricerohe sulla pit Iura ellenistica. Bologna, 1950, passim) voit la source figurée princi­pale dans la peinture monumentale grecque perdue; il n'attribue à la peinture de vases de l'Italie méridionale qu'un rôle de médiateur. Cf. P a 11 o t t i n o, M., Arch. Class. 3 (1951) pp. 113-4. 1,1 B r o m mer I, p. 111 ; la plus proche est une péliké apulienne à Vienne (n° d'inv. IV. 090) datant du début du IV e siècle.

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