Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 36. (Budapest, 1971)

ZENTAI, ROLAND: Un dessin de Giovanni Battista Sangallo et les projets de fresques de la chapelle Médicis

invention originale en copiant laborieusement les œuvres de Michel-Ange. 8 Il est caractéristique qu'une grande partie de leurs dessins subsiste sur des feuilles cohé­rentes, sous la forme d'album de croquis 9 qui leur servait sans doute de répertoire de motifs. La profonde admiration que Bastiano professait pour les œuvres de Michel-Ange — ainsi que nous renseigne Vasári 10 — a grandement contribué au fait qu'une grande partie des copies exécutées dans l'entourage de Michel-Ange fut rattachée plus ou moins justement à son nom. En dehors de Vasári, 11 aucune source ne nous fournit des données relatives à Giovanni Battista, mais quelques des­sins authentifiables par un examen graphologique ont permis de compléter au fur et à mesure son œuvre. C'est Geymuller 12 qui a tenté pour la première fois de distin­guer le style des dessins des deux artistes, et c'est d'après lui que Degenhart 13 a réexaminé les feuilles qui dans la littérature figurent le plus souvent avec ou sans leur nom. A Bastiano il a attribué un petit groupe fermé qui présente des marques de style identiques, par contre il le prive de nombreux dessins que la tradition lui a attribués. Les problèmes se posent surtout pour les dessins donnés à Giovanni Battista: à savoir Degenhart lui attribue la majeure partie du reste du groupe de Sangallo, mais il trace les limites du groupe avec moins de décision et bien plus lâ­chement, en laissant une marge pour d'autres noms et pour l'anonymat. Les des­sins de Giovanni Battista sont caractérisés par la manière moins routinière et consommée des diverses compositions et par l'accouplement plus relâché des éléments, tandis que les feuilles d'Aristotele font l'impression d'un répertoire des motifs du décorateur et dessinateur expérimenté de décors de théâtre: ce sont des travaux nets (it précis, avec des annotations marginales très soignées. Parmi les feuilles attribuées à Giovanni Battista 1 1 nous relèverons comme le plus important en vue de ce que nous dirons dans la suite, le dessin conservé aux Offices de Florence (n° 007 E — fig. 73) qui se rattache aux projets que Michel-Ange fit pour les tom­beaux des Magnifiques de la chapelle Médicis. 15 L'analogie du style — le groupe­s Bastiano a travaillé en 1508 aux côtés de Michel-Ange parmi les aides venus de Florence pour peindre la décoration de la chapelle Sixtine (V a s a r i — Milanesi, VII, p. 175). Vasari ne parle pas de leur collaboration dans les temps qui suivirent, mais il est probable qu'ils aient continué à se fréquenter. 9 C'est GeymüUer qui, dans l'album de croquis du Musée Wicarde Lille, comprenant I 84 pages et portant des dessins d'architecture et d'ornementations (attribué auparavant à Michel-Ange), a découvert l'écriture de Bastiano et Giovanni Battista et a distribué les dessins parmi ces deux artistes (Geymüller, H. F. v. : Michelangelo Buonarroti als Architekt, München, 1904, p. 5, note 5). D e g e n h a r t (article cité, p. 282) attribue à Giovanni Battista le groupe cohérent des dessins des Offices allant des n 08 d'inv. 1739 à 1749A. 10 V a s a r i — Milanesi, VI, pp. 433 et suiv. 11 Dans un passage il le mentionne comme le collaborateur d'Antonio da Sangallo le jeune (Vasari — Milanesi, V, p. 403), et ailleurs il le dit «persona ingegnosa» qui avait étudié aussi Vitruve, même il eut l'intention de publier ses remarques sous forme de livre (ibid. pp. 471 — 472). 12 Op. cit., p. 5. 13 Article cité, pp. 278- 283. 14 Article cité, pp. 282 — 283. Plus proche du style de Giovanni Battista que la feuille de l'Albcrtine Sc. R. 145, donnée par Degenhart à Giovanni Battista (S t i x, A. — Fröhlich, L. : Beschreibender Katalog der Handzeichnungen in der Graphischen Sammlung Albertina, III: Die Zeichnungen der toskanischen, umbrischen und römischen Schulen. Wien, 1932, n° 137) est son dessin disparu du Kupfersticlikabinett de Dresde, portant cette même représentation (T o 1 n a y, Ch. de: op. cit., fig. 230). Du reste, c'est la copie de cette dernière feuille qui figure dans un album de croquis de Dosio, conservant aussi des copies des dessins de Giovanni Battista. Voir dans ce qui suit. 15 D u s s 1 e r, L. : op. cit., n° 490, cite la bibliographie antérieure. C'est évidemment

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