Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 34-35. (Budapest, 1970)

KAKOSY, LADISLAS: Les steles d'«Horus sur les eroeodiles» du Musée des Beaux-Arts

dernier cas qui semble plus probable. Peut-être l'a-t-on portée sur le cou pour l'avoir sous la main en cas d'une piqûre. La petite tablette appartient en tout cas aux descendants des stèles de Ched du Nouvel Empire (cf. note 9). L'utilisation des stèles est en partie déjà mise à jour. Nous savons qu'on avait versé de l'eau sur celles-ci, et — selon leur croyance — l'eau a absorbé la force magique des images et des textes. Les pièces plus petites furent probablement trempées dans l'eau que le malade dut boire. Même, il existe des exemples d'un usage externe de l'eau.1 Dans l'exécution des stèles d'Horus dut en outre intervenir la conception, démontrable à plusieurs endroits du monde et dans la littérature égyptologique peu retenue, selon laquelle la représentation des animaux inspire de la peur aux animaux vivants, ou bien qu'elle peut être utilisée, selon le principe de similia sîmilibus curantur, pour la guérison des morsures, même prophylactiquement. Dans les villages de la Haute-Egypte on croit même de nos jours que le dessin des scorpions est une protection contre cet animal.

25 Selon un récit de la stèle de Metternich, c'est la déesse Selket scorpioniforme qui avait donné des conseils

20 à Isis lorsqu'elle a poussé des cris désespérés à cause de son fils Horus mordu vraisemblablement par un scorpion. Une fresque de Pompéi présente des Pygmées qui se défendent contre les dangereuses bêtes féroces des fleuves avec l'aide d'une statue de crocodile plantée sur une colonne.

27 L'Apollonios de Tyana a préparé un talisman en forme de scorpion pour protéger les habitants d'Antioche.

28 La magie arabe remontant aux sources antiques a proposé l'empreinte d'un anneau sigillaire orné d'un scorpion pour guérir la piqûre du scorpion. L'empreinte devait être dissoute dans de l'eau.

29 Abu Salih et autres auteurs arabes relatent que dans un temple d'Assuan il y avait une représentation de scorpion

30 —probablement un hiéroglyphe —que les enfants devaient toucher du doigt un certain jour de l'année, ce qui les immunisait contre le poison des scorpions. Donc la présentation de la victoire d'Horus sur les animaux nocifs a symbolisé non seulement la force invincible de la divinité, mais ces animaux représentés devaient en même temps chasser les crocodiles, les scorpions, les serpents et les lions. Et si quelqu'un était déjà mordu, l'eau ruisselant sur la tablette a gagné une miraculeuse force guérisseuse par le fait qu'elle a touché, outre les formules magiques, l'image d'Horus et de Y animal en question. 24 L a c a u, P.: Mon. Piot, 25, pp. 189 et suiv. Usage externe: D a r e s s y, G.: op. cit., p. 43. (Texte magique lisible sur un socle). Dans le sanatorium de Dendera (I) a um a s, Fr. : 1 ïIFAO, LXV.Ï, (1957), pp. 35 et suiv.) les malades se sont baignés dans l'eau qui coulait sur un texte magique. La nudité de l'enfant Horus avait également un caractère apotropaïque. Cf. Phvsiologus ch. 11. E. Brunner-Traut in Festschr. Schott. Wiesbaden, 1968. p. 43. 25 E i t r e m, S.: Symbolae Osloenses, VII (1928), p. 70. 26 S a n d e r — Hans e n, C. E.: op. cit., p. 64. Aussi Isis avait-elle une forme de scorpion rarement rencontrée. Bonnet: Reallexikon 723. 27 S p a n o, G. : Paesaggio nilotico con pigmei difendentisi magieamente dai coccodrilli (Atti délia Ace. dei Lincei. Memorie, série VIII, 6 ( 1955) p. 362. 28 Malalas (éd. Bonn), p. 264; S p a n o, G. : op. cit., p. 357. Dans la peinture européenne des XV

e et XVI

e siècles les mouches représentés sur les tableaux sans aucun rapport avec le sujet étaient destinées à écarter les mouches du tableau. I' i g 1 e r, A. : Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts, 24, 1964, pp. 47 et suiv. 29 «Picatrix». Das Ziel des Weisen von Pseudo-MagrítT. London, 1962, XLI, et 32. Là la magie se combine déjà avec des théories astrologiques. 30 W i e t, G.: L'Egypte de Murtadi. Paris, 1953, p. 1 14.