Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 30. (Budapest,1967)

KISS, ÁKOS: Deux chapiteaux romains de l'époque impériale

DEUX CHAPITEAUX ROMAINS DE L'ÉPOQUE IMPÉRIALE Dans la présente étude nous exposerons deux monuments du patrimoine architec­tural de l'époque impériale romaine: l'un, provenant d'Éphèse, est une création de l'Orient hellénistique, et l'autre est le produit de l'art de la ville de Rome. Le chapiteau d'Éphèse est arrivé en Hongrie au tournant du siècle (fig. 2—4). 1 Le calathos en forme de cloche renversé du chapiteau en marbre est bien visible, son rebord débordant est taillé verticalement. Au bas il est recouvert de deux rangs de feuilles d'acanthes superposés, composés chacun de huit feuilles frisées aux pointes auiguës, recourbées en arc et aux sillons profonds. Les caulicoles — de face on en voit deux — sont couverts d'une troisième rangée similaire de feuilles d'acanthe surplombant les ran­gées de feuilles inférieures. C'est de celle-ci que naissent les double volutes formant au milieu un cercle presque fermé et s'allongeant vers les angles. Sous chacun des points de contact médians de ces arcs recourbés on discerne encore une simple feuille cordiforme. Le calathos est surmonté d'un abacus carré aux côtés échancrés et profilé d'une seule rainure, avec au milieu une rose. Les volutes vont en s'arrondissant vers les angles de Y abacus. Le chapiteau appartient au groupe orientalo-hellénistique des chapiteaux évo­lués dans la sphère du style ornemental corinthien. En passant en revue les chapiteaux corinthiens ou corinthisants, un taillis difficile à parcourir du regard, on retrouve les analogies de notre chapiteau déjà au premier coup d'oeil à l'Est de l'Adriatique, dans le monde des chapiteaux hellénistiques aux feuilles frisées et raides, d'un caractère plus abstrait. Éphèse, où notre chapiteau fut mis à décou­verte, dirige de toute façon notre attention vers l'Asie Mineure. Le feuillage du chapiteau, raide, aux découpures aiguëes, telles des cristallines, est demeuré jusqu'au bout la carac­téristique du style végétal de l'Orient, et même dans la période tardive c'est cette forme abstraite, agissant plutôt par ses forures profondes et étroites et par son effet de lumière et d'ombre, qui dès le IV e siècle, s'est diffusée dans les aires de l'Occident également. C'est celle-ci qui devint le modèle principal du style architectural byzantin, et en même temps l'un des médiateurs vigoureux de la tendance antiquisante de l'époque romane.­La forme principale à trois zones du chapiteau corinthien généralement répandue ne s'est évoluée qu'au II e siècle av. n. è. ; il ne manque pas d'intérêt de noter que le dé­veloppement ultérieur du style corinthien eut lieu justement dans l'hellénisme de l'Asie 1 II appartient au Musée des Beaux-Arts, mais est actuellement placé dans la collection lapi­daire du Musée National Hongrois. N° d'inv. 48/1900. liest entré au Musée le 30 mai 1900, comme don de M. Jenő Szentmiklósy habitant de Budapest (I. 4. rue Országház), qui a indiqué son origine éphésienne. Haut.: 65 cm, diam. sup.: 83 cm, diam. inf.: 51 cm. 2 K ä h 1 e r, H.: Die römischen Kapitelle des Rheingebietes. Berlin, 1939, p. 88.

Next

/
Oldalképek
Tartalom